Christophe Rossignon : «Tran Anh Hung est un très grand cinéaste»

Hoa Ha
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(VOVworld) - "Eternité", un très beau film français au casting cinq étoiles, vient de faire son apparition sur les grands écrans. Le film signe les retrouvailles du metteur en scène Tran Anh Hung avec son ami et son partenaire de longue date, le producteur Christophe Rossignon, celui-là même qui avait produit sa "trilogie vietnamienne", constituée de "L’odeur de la papaye verte", "Cyclo" et "À la verticale de l’été".

(VOVworld) - "Eternité", un très beau film français au casting cinq étoiles, vient de faire son apparition sur les grands écrans. Le film signe les retrouvailles du metteur en scène Tran Anh Hung avec son ami et son partenaire de longue date, le producteur Christophe Rossignon, celui-là même qui avait produit sa "trilogie vietnamienne", constituée de "L’odeur de la papaye verte", "Cyclo" et "À la verticale de l’été". Christophe Rossignon nous raconte d’abord comment il a croisé le chemin du réalisateur d’origine vietnamienne.

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Christophe Rossignon. Photo : Thomas Lo Presti

Christophe Rossignon : C’était il y a longtemps, en 1989, je produisais des courts-métrages, et Hung avait fait une école de cinéma en France, qui s’appelle Louis-Lumière. Il m’a montré son court-métrage de l’école, qui s’appelait «La femme mariée de Nam Xuong», et qui était un très bon court-métrage. Et il m’a proposé de produire un autre court-métrage, son deuxième. Mais moi, je produisais des courts-métrages dans l’espoir de rencontrer des réalisateurs avec qui un jour je pourrais passer aux longs-métrages. On a fait «La pierre de l’attente», tous les deux, et après il m’a proposé «L’odeur de la papaye verte», qu’on a pensé faire au Vietnam au départ, ce qui n'a pas été le cas, en définitive. C’était l’époque ou ici s’étaient fait "Dien Bien Phu", "Indochine" et "L’amant". Et nous on était un trop petit film pour pouvoir venir au Vietnam. On a essayé mais on n’y est pas arrivé. Alors on l’a fait en France, en studio, et après, le film a été un très gros succès. Après on a fait "Cyclo" à Ho Chi Minh-ville et "A la verticale de l’été"  à Hanoi. Et après Hung a fait un film à Hong Kong que je n’ai pas produit et ensuite un autre au Japon que je n’ai pas produit non plus. Et voilà, maintenant c’est son sixième film. Donc on se connait depuis très longtemps. 

VOVworld : Vous avez eu d’autres collaborations de longue date, à part de celle avec Tran Anh Hung…

Christophe Rossignon : Oui. Mathieu Kassovitz. En ce moment on ne travaille plus ensemble mais on a fait quatre films ensemble, comme avec Tran Anh Hung. Il y a un autre réalisateur français qui s’appelle Christian Carion, avec qui j'ai fait quatre films. Oui je suis assez fidèle, les réalisateurs avec qui je m’entends bien, j’aime bien refaire des films encore et encore avec eux.

VOVworld : Qu’est-ce qui vous attire dans l’univers de Tran Anh Hung ?

Christophe Rossignon : La grâce, la douceur, la féminité, la beauté. C’est un très grand cinéaste. C’est une fierté pour moi de pouvoir produire un grand réalisateur comme lui, même si parfois il n’est pas toujours reconnu à sa juste valeur. Hung est quelqu’un très agréable, dans la fabrication d’un film, dans l’écriture, dans la gestation et dans le travail nécessaire à sa distribution.

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Photo : Max Rosereau

VOVworld : Comment s’est produit le casting d’Eternité ?

Christophe Rossignon : On avait envie de faire travailler des actrices de renom. Pour financier le film il faut des actrices de renom, qui ont aussi un nom à l’international. Donc ça s’est fait naturellement. Hung avait envie de faire ça. Il a pensé tout de suite à Audrey Tautou, et puis il savait que moi, je connaissais bien Mélanie Laurent, parce que j’avais produit un film dans lequel elle jouait, et que j’avais plusieurs fois croisé Bérénice Béjo. Et donc j’ai parlé de Mélanie à Hung et il l’a rencontrée. Ça s’est très bien passé et c’est pareil avec Bérénice.

VOVworld : Votre société Nord-Ouest Production, pourriez-vous nous en parler un peu ?

Christophe Rossignon : Nord-Ouest existe depuis quinze ans. Ça s’appelle Nord-Ouest, parce que je suis né dans le Nord de la France, et que mon associé est né aux Etats-Unis, à l’Ouest de la France. Et on a produit en tout un peu plus d’une vingtaine de films. On a maintenant trois producteurs. C’est un peu plus difficile qu’avant de produire des films de cinéma, des films exigeants, mais ça va, on bataille, et on s’en sort.

VOVworld : Que représente le Vietnam pour vous?

Christophe Rossignon : Mon deuxième pays. Mon pays d’adoption. J’adore ce pays. J’aime tellement ce pays qu’il y a vingt ans j’ai épousé une Vietnamienne métisse et qu'elle m’a fait trois beaux enfants d’origine vietnamienne, de loin, mais quand même leurs racines du côté de leur mère sont ici. J’aime cette culture, les gens, la douceur qui règne dans ce pays.

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