(VOVworld) - Voòng Phúc Niệp appartient à l’ethnie des Dao et habite le hameau Ngàn Phe de la commune de Đồng Tâm, dans la  province de Quảng Ninh. Depuis plus de 30 ans, il veille gratuitement à l’entretien des 41 bornes installées le long de la frontière sino-vietnamienne.

Voòng Phúc Niệp connait par coeur chaque pierre et chaque plante aux alentours de la frontière.

La maison de Voòng Phúc Niệp est cachée derrière des haies de bambous sur une colline. Régulièrement, il part récolter la résine des pins et l’anis étoilé dans les forêts non loin de chez lui. Chaque mois, il patrouille avec les garde-frontières le long de la frontière sino-vietnamienne. 6 communes du district de Bình Liêu sont situées sur la frontière où ont été installées 41 bornes. 2 d’entre elles se trouvent dans le hameau de Ngàn Phe. Voòng Phúc Niệp a consacré la moitié de sa vie à la protection de ces emblèmes nationaux. A 18 ans, il s’est enrôlé dans l’armée. Après  avoir été démobilisé, il a décidé de patrouiller avec les garde-frontières. Les 2 bornes installées dans son hameau sont situées à 5 km du centre administratif. Pour se rendre aux bornes, il faut gravir un unique sentier en traversant la forêt, les ruisseaux et les pentes rudes. Si aucun passage humain n’est entrepris pendant 2 semaines, le sentier est immédiatement envahi par les herbes. Voòng Phúc Niệp nous raconte: « Les habitants ont compris que la protection de la frontière vise à défendre la patrie et leurs intérêts. Les bornes frontalières marquent la souveraineté nationale. Nous devons les protéger et avertir les garde-frontières et les autorités dès lors que nous constatons des  anomalies.»

 Voòng Phúc Niệp connait par coeur chaque pierre et chaque plante aux alentours de la frontière. Président de la coopérative, puis chef du hameau depuis 1983, il visite chaque  famille pour  les sensibiliser à la protection de la frontière nationale: « Ma mission est de mobiliser les habitants à la protection des bornes frontalières. Le but est de défendre la patrie. Les habitants l’ont bien compris et ils participent activement à la défense de la frontière.»

Une route menant aux 41 bornes frontalières vient d’être récemment construite et le hameau de Ngàn Phe a fait peau neuve. Grâce à la culture du badianier de Chine et du pin, les conditions de vie des habitants se sont améliorées. Les enfants ont désormais des vélos pour se rendre à l’école. La grande majorité des maisons précaires ont été remplacées par des maisons solides et certaines coutumes ancestrales ont été abandonnées. Pour pouvoir construire cette route, certains habitants ont accepté de céder leurs terrains, de donner des journées de travail ou de faire des dons. Ces résultats sont partiellement le fruit de la détermination sans faille de Voòng Phúc Niệp. Le lieutenant Bùi Xuân Hoa,  garde-frontière du poste de Hoành Mô remarque: « Monsieur Niệp est très enthousiaste et dynamique dans le travail et il a un haut sens des responsabilités. Il a tout le soutien et la confiance des habitants. Les responsables de la commune et des services locaux le félicitent et lui distribuent plein de satisfécits. »

De petite taille mais robuste, Voòng Phúc Niệp est capable de gravir sans effort les 150 marches qui mènent à la borne frontalière 1302 et de le faire sans demander aucune rémunération. Je le ferai tant que j’aurai la force, dit-il, et d’ajouter : « Mes descendants poursuivront mon travail pour défendre la patrie et les bornes frontalières ».