Trịnh Xuân Lực, le défenseur de l’âme du vieux quartier de Hanoï

Chia sẻ
(VOVworld)- Lorsqu’on se balade dans le vieux de Hanoï, on voit çà et là les rues portant le nom des métiers qui font l’histoire et l’originalité de ce quartier. Dans le dédale des ruelles, de nombreuses familles ont su préserver les métiers artisanaux traditionnels. Et c’est chemin faisant, que rue Hàng Bạc, on rencontre un certain Trịnh Xuân Lực plongé dans son travail de sculpture de tampons en bois. En préservant ce métier artisanal, Trịnh Xuân Lực fait bien plus. Il préserve l’âme du vieux quartier.
(VOVworld)- Lorsqu’on se balade dans le vieux de Hanoï, on voit çà et là les rues portant le nom des métiers qui font l’histoire et l’originalité de ce quartier. Dans le dédale des ruelles, de nombreuses familles ont su préserver les métiers artisanaux traditionnels. Et c’est chemin faisant, que rue Hàng Bạc, on rencontre un certain Trịnh Xuân Lực plongé dans son travail de sculpture de tampons en bois. En préservant ce métier artisanal, Trịnh Xuân Lực fait bien plus. Il préserve l’âme du vieux quartier.

Trịnh Xuân Lực, le défenseur de l’âme du vieux quartier de Hanoï - ảnh 1
Fleuron de l’artisanat hanoien, le tampon en bois. A vrai dire, personne ne sait vraiment à quand remonte cette pratique, mais il fut un temps où fabriquer des tampons en bois était une activité des plus honorables. Cela se passait rue Tô Tịch, dans le vieux de Hanoï. Bien sûr l’urbanisation galopante a réduit à peau de chagrin le nombre de fabricants dans cette ruelle Tô Tịch. Et pour les tampons proprement dit, il n’y a plus que quelques boutiques qui donnent sur les rues Hang Quat, Hang Bong, Hang Bac, Ta Hien et Hang Gai. La boutique de Trịnh Xuân Lực au 22 rue Hang Bac, est bien modeste. On l’appelle “boutique”, mais en réalité, il ne reste que deux tableaux sur lesquels sont pendus des tampons modèles. La petite boîte d’outils et quelques petits tabourets en plastique à même le trottoir servent à la fois de table de travail et de place pour le patron et ses clients. Le visage est doux, la voix timide. Trịnh Xuân Lực, originaire de Thanh Hoá, nous explique que ses grands-parents maternels exercaient ce métier de fabrication et de gravure de tampons en bois depuis des dizaines d’années dans le vieux quartier:

Au début, quand je suis venu à Hanoï, je ne savais pas si je ferais ce métier ou pas. Mais lorsque je suis venu dans la boutique de mon oncle au 62 rue Hang Quat, j’ai voulu exercer ce beau métier. J’ai donc essayé. J’ai ensuite aimé ce métier et j’ai demandé à mon oncle de me l’enseigner. A première vue, on imagine que c’est facile. Mais c’est difficile, il faut beaucoup de patience. D’abord, il faut savoir aiguiser le couteau. Au début, comme je ne savais pas aiguiser mon couteau, les images données par la gravure du tampon n’étaient pas belles. Avec le temps, ça s’est arrangé.

Trịnh Xuân Lực, le défenseur de l’âme du vieux quartier de Hanoï - ảnh 2
Aujourd’hui, après de 10 ans de pratique, Luc a pu accumuler des expériences précieuses. Il a plusieurs images gravées sur ses tampons: des jeunes filles au chapeau conique, ou en tunique, des enfants sur un buffle, des cyclo-pousses, des animaux… Ses produits plaisent beaucoup aux touristes qui affluent à sa boutique. Parmi eux, il y a des clients plus prestigieux, des princes, des princesses, des diplomates… qui aiment acheter ces tampons artisanaux en souvenir de cette terre vietnamienne où ils se sont aventurés. L’image de ce jeune artisan qui consacre son temps à concevoir des tampons au milieu du brouhaha de la ville effervescente nous semble hors temps et restera longtemps gravé dans notre mémoire. Plusieurs clients aiment l’immortaliser en photo. Certains esquissent son portait alors qu’il fabrique un tampon… Un client japonais lui a même offert des couteaux en échange…

Et cela ne plait pas qu’aux étrangers, les vietnamiens considèrent ces tampons comme un souvenir empreint de leur identité personnelle. Certains ont des demandes très intimes, et spécialement pour eux, afin qu’ils puissent marquer leurs objets personnels… On a recontré Trần Hoàng, venu faire faire un tampon ayant la gravure d’un aigle:

Je suis membre du groupe d’éleveurs d’oiseaux chasseurs de Hanoï. Je suis passé devant cette boutique et j’ai adoré les gravures d’animaux. Je voulais donc en acheter quelques unes pour offrir à mes amis du groupe. Quant à ce tampon à l’image de l’aigle, je l’ai acheté pour moi, pour mon identité personnelle. Je pourrai aposer mon sceau sur mes correspondances, mes affaires personnelles.

Trịnh Xuân Lực, le défenseur de l’âme du vieux quartier de Hanoï - ảnh 3

Hoàng apprécie tellement l’activité de Trịnh Xuân Lực qu’il en a fait la publicité à tous ses proches. Ainsi, la passion de cet artisan peut se maintienir dans cette petite ruelle au cœur de Hanoï; on espère pour longtemps encore./.

Commentaires