Thach Chanh Dô Ra. Photo: VOV |
Résidant dans le hameau de Trà Quyt B, rattaché à la commune de Thuân Hoà, dans le district de Châu Thành, Thach Chanh Dô Ra se charge personnellement de la nourriture de ses bœufs et poissons. Sur une ferme de plus de trois hectares, il pratique la riziculture, la fruiticulture, l'élevage bovin et l’aquaculture. Ses étangs et étables sont entourés de manguiers, de cocotiers et de durians. Cette approche de ‘symbiose agricole’ se révèle efficace, offrant une meilleure protection aux animaux contre le soleil et les pluies, tandis que la diversification des sources de revenus assure à son propriétaire des bénéfices stables et durables.
«Si l’on pratique un seul modèle, le revenu ne peut pas être stable. Si la récolte est mauvaise ou si les prix de vente ne sont pas intéressants, on perd beaucoup. En d'autres termes, il ne faut jamais mettre tous ses œufs dans le même panier. Je cultive différentes variétés végétales et élève de nombreuses espèces animales parce qu'un portefeuille diversifié permet de réduire les risques», partage Thach Chanh Dô Ra.
En 2007, alors qu'il avait 24 ans, Thach Chanh Dô Ra a épousé son âme sœur, qui l'a aidé à prospérer dans le domaine de l'agriculture. Au début, le jeune couple disposait seulement de 5.200 mètres carrés pour pratiquer la riziculture. Les récoltes fructueuses ont permis d'accumuler les économies nécessaires pour réinvestir. Au fil du temps, Thach Chanh Dô Ra a diversifié ses modèles d'exploitation. Il a même acquis un terrain de 5.000 mètres carrés dédié à un écosystème combinant la fruiticulture, l’aquaculture et l'élevage.
Thach Chanh Dô Ra (tenue noire). Photo: VOV |
Pour minimiser les risques, Thach Chanh Dô Ra a choisi avec soin des variétés végétales et des espèces animales à la fois résistantes et rentables. Il a opté pour le cocotier, une plante qui nécessite peu d'entretien. Ses 100 cocotiers lui rapportent environ 100 dollars par mois. Parallèlement, il se consacre à l'élevage de bovins pour la viande. Récemment, il a vendu deux bœufs pour environ 1.000 dollars. Les excréments des bovins sont recyclés en engrais organique pour la fruiticulture. De plus, il élève une vingtaine de subsessor bocourti, une espèce de serpent captif originaire d'Asie du Sud-Est. Ces reptiles lui procurent un bénéfice oscillant entre 600 et 800 dollars par an. En ce qui concerne l’élevage de poissons et d’escargots d’eau douce, cette activité lui assure un bénéfice annuel de 900 dollars.
"Le cocotier est extrêmement résistant et produit des fruits tout au long de l'année. Il suffit de l'engraisser avec l'engrais organique fabriqué à partir des excréments des bovins. En ce qui concerne l’aquaculture, je cultive des nénuphars et élève des petits poissons et des escargots. Ces espèces ne nécessitent aucun soin spécial, même pendant les saisons difficiles", fait-il savoir.
Outre les revenus générés par le modèle fruiticulture-aquaculture-élevage, Thach Chanh Dô Ra peut également compter sur ses exploitations rizicoles. Ces dernières années, il a cultivé exclusivement des variétés de riz à haute valeur ajoutée, telles que le Đài Thơm 8. Lors de la dernière récolte, il a réalisé un bénéfice de 3.200 dollars.
Son Minh Hoàng, président de l'Association des agriculteurs de la commune Thuân Hoà, a salué la diversité des exploitations de Thach Chanh Dô Ra. Cette approche lui assure un revenu stable malgré les fluctuations du marché et lui permet de recycler les déchets agricoles de manière efficace.
"Thach Chanh Dô Ra est un agriculteur extrêmement créatif et audacieux. Il a su étudier différents modèles d'exploitation et les a intelligemment combinés pour maximiser ses revenus", constate-t-il.
Actuellement, les méthodes de Thach Chanh Dô Ra servent d'exemple dans la province de Soc Trang, et de nombreux agriculteurs ont réussi à échapper à la pauvreté en s'inspirant de son approche.