Née dans une famille pauvre à Buôn Ma Thuôt, dans la province de Dak Lak (Hauts plateaux du Centre), sœur Kim Chi a été accueillie à 13 ans dans l’orphelinat de sa commune où elle a passé toute son adolescence avant d’être admise à l’Université du Tây Nguyên. Elle a ensuite intégré une congrégation catholique.

Grâce à sœur Kim Chi, beaucoup d'enfants orphelins ont trouvé un toit | Photo: dantri.com.vn

Agronome de formation, sœur Kim Chi a animé de nombreux ateliers pour les minorités ethniques locales sur la culture et l’élevage au sein de la chapelle Paul Thiên Ân. A cette occasion, elle a rencontré beaucoup de petits orphelins pour lesquels aller à l’école n’était qu’un rêve impossible. Généreuse, elle a décidé de leur offrir un toit, de la nourriture, une bonne éducation et un avenir.

Avec le soutien financier des autorités municipales et de bienfaiteurs, la maison Thiên Ân (Bénédiction céleste, en français) a ouvert ses portes en 2010.

«J’ai rencontré beaucoup d’orphelins et d’enfants abandonnés par leurs parents. Ces derniers vivaient avec leurs grands-parents, eux aussi, en grande difficulté. Les petits ne pouvaient pas aller à l’école et devaient travailler dès leur plus jeune âge… Je souhaitais faire quelque chose pour changer leur avenir et c’est ainsi que j’ai décidé de créer la maison Thiên Ân», a raconté sœur Kim Chi.

Thiên Ân est une grande et heureuse famille | Photo: dantri.com.vn

Thiên Ân est une grande famille de 180 enfants défavorisés dont beaucoup sont issus de minorités ethniques des Hauts plateaux du Centre. Dinh Van Duong est l’un d’eux.«Je suis là depuis tout petit. Les sœurs s’occupent très bien de moi. Ici, je n’ai plus aucun souci», a-t-il confié.

En plus des petits, Thiên Ân accueille une quarantaine de personnes handicapées et de femmes vulnérables qui, chaque jour, aident sœur Kim Chi à s’occuper des enfants et des tâches ménagères.

Soutenue par de nombreux bénévoles, sœur Kim Chi propose divers ateliers de formation professionnelle sur l’électricité, la mécanique, la boulangerie et la pâtisserie. L’objectif est d’offrir aux enfants un métier. Beaucoup sont devenus autonomes et sont revenus à Thiên Ân pour, à leur tour, aider les autres.

«Je suis heureuse de voir la maison Thiên Ân s’agrandir de jour en jour et de participer à la formation professionnelle de la province de Gia Lai. J’aimerais pouvoir accueillir tous les enfants en difficulté à Thiên Ân» affirme sœur Kim Chi.

Trouver son bonheur en aidant les autres, voilà la raison d’être de sœur Kim Chi. Avec sa maison Thiên Ân, elle est un exemple de philanthropie que les organisations religieuses encouragent et dont la société a grandement besoin.