(VOVworld)- Quàng Văn Sơn est un jeune homme de l’ethnie Cham qui habite le village de Mỹ Nghiệp, district de Ninh Phước, dans la province centrale de Ninh Thuận. Le tissage de brocatelles et la sculpture dans les tours Cham à Ninh Thuân ont nourri sa passion pour les études archéologiques.
Quàng Văn Sơn est l’un des rares Cham à s’investir dans la préservation de leur culture d’origine d’une manière professionnelle:
J’ai été en contact avec les antiquités Cham dès ma petite enfance et je me suis toujours passionné pour la culture de mon ethnie. J’ai abandonné mes études agro-alimentaires pour m’inscrire en archéologie à l’université des sciences sociales et humaines de Ho Chi Minh-ville dans l’espoir de mener des études sur la culture de l’ethnie Cham.
Son est issu d’une famille pauvre et nombreuse. Il est un brillant exemple de passion et de courage car au regard des difficultés économiques de sa famille, il a bien failli arrêter ses études d’archéologie. Le maître de conférence et docteur Thành Phần de l’université des sciences sociales et humaines de Ho Chi Minh-ville nous confie:
Son est quelqu’un de dévoué à la recherche scientifique. Sa famille est tellement pauvre qu’elle ne pouvait pas financer son master. Je lui ai donc proposé mon aide en l’invitant à venir loger chez moi. Je lui ai aussi proposé de financer ses études pour qu’il obtienne absolument son diplôme.
Quàng Van Son est aujourd’hui directeur adjoint du centre de l’UNESCO pour la recherche et la préservation de la culture Cham à Ho Chi Minh-ville. Apprendre et faire des recherches sur la culture de l’ethnie Cham est une immense joie pour lui et il a publié récemment plusieurs études scientifiques sur la revue de l’archéologie et sur les annales du centre de l’UNESCO. Il a également présenté des interventions hautement appréciées par le milieu scientifique à l’occasion de plusieurs séminaires dans le pays et à l’étranger.
Quang Van Son lors d'un séminaire sur l'archéologie
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Mais l’archéologie n’est pas la seule passion de Son. Il s’adonne également au maintien de l’artisanat de son village natal et notamment le tissage des brocatelles. Il a réalisé une étude sur la préservation et le développement du métier à tisser les brocatelles des Cham du village de My Nghiêp. Cette étude a obtenu le deuxième prix de recherches scientifiques décerné par l’université des sciences sociales et humaines de Ho Chi Minh-ville et le prix d’encouragement du ministère de l’Education et de la Formation.