Nguyên Vân Anh. Photo bao tuoi tre

Permettre aux personnes vulnérables, victimes de violence d’accéder à leur droit d’être protégées et édifier une société plus juste. Tel est le credo de Nguyên Vân Anh, directrice du centre CSAGA. Ancienne journaliste à La Voix du Vietnam, Nguyên Vân Anh a fait de la lutte contre la violence envers les femmes et les enfants, l’engagement de sa vie. Il y a 10 ans, elle a mis en place la toute première ligne d’urgence destinée à aider les victimes de violence familiale au Vietnam. Pour soutenir plus concrètement les victimes de violence, elle a décidé de créer le centre d’études et d’applications des sciences sur les sexes, la famille, les femmes et les adolescents:

« En répondant aux appels téléphoniques de la ligne d’urgence, je me suis rendue compte que parmi les victimes de violence, il y avait beaucoup de lesbiennes. J’ai donc décidé de mettre en place des programmes d’assistance spécifiques pour elles et de créer le centre d’études et d’applications des sciences en matière de genre, de famille, de femmes et d'adolescents pour me concentrer sur la défense des droits des femmes et des enfants. »

Pour sensibiliser la population à la lutte contre la discrimination et la violence familiale, Nguyên Vân Anh a multiplié les programmes et les initiatives et a réalisé des courts-métrages. Phan Thu Hiền, du Fonds des nations unies pour la population:

« Madame Vân Anh est une personne remarquable. Elle aide et soutient les personnes les plus vulnérables. Elle comprend la souffrance des victimes et agit en permanence pour les protéger. Elle recherche toujours tous les moyens de mobiliser la communauté et les acteurs locaux pour récolter des fonds et agir efficacement en faveur des victimes. »

Depuis 20 ans, Nguyên Vân Anh consacre toute son énergie à la protection des droits des enfants et des victimes de  violence familiale et des trans-genres. D’une bonté et d’une humanité sans limite, elle écoute, soulage et encourage les victimes. Nguyên Thu Thuy, directrice adjointe du centre depuis 15 ans nous confie:

« J’ai beaucoup appris avec madame Vân Anh quand j’étais étudiante. Elle m’a transmis sa passion, son enthousiasme, et son énergie. Pour moi, elle est comme une sœur. »

Tant que je verrai un membre de mon groupe souffrir et être victime d’injustice, je continuerai mon combat,  c’est ma responsabilité, déclare Nguyên Vân Anh:

« Voir de nouveau le sourire sur le visage de quelqu’un qui a beaucoup souffert est ma plus belle récompense.  Je suis heureuse de pouvoir soulager les victimes, de leur redonner le goût de vivre. » 

En 2008, Nguyên Vân Anh a aussi été élue parmi les 21 dirigeantes les plus brillantes du début du 21^ème siècle par Women’s eNews, un magazine électronique  américain au service des femmes.