Ly Thi Thu Hiên et ses vaches laitières. Photo: VOV |
Juste après son mariage, Hiên était dans une situation on ne peut plus précaire. Ni elle ni son mari n’avaient de travail stable, et le couple vivotait, enchaînant les emplois saisonniers...
Est venue ensuite la période des canards fermiers, que le couple s’est mis à élever, commençant ainsi à se sortir la tête de l’eau. C’est du reste grâce à ces fameux canards que Hiên a pu acheter un petit terrain et s’y faire construire une maison...
Mais la réussite appelle la réussite et Hiên a assez vite constaté que des vaches laitières allaient lui rapporter plus gros que ses canards.
«Au début, j’ai acheté deux vaches laitières, à quelques mois d’écart. La première m’a coûté 1.160 euros et la seconde 1.450 euros. Lorsque j’ai acheté la seconde, toutes les deux étaient enceintes. Très vite, elles ont accouché et produit du lait», se souvient Hiên.
Pas facile, lorsqu’on est néophyte, de se lancer dans l’élevage de vaches laitières... Hiên, elle, a retroussé ses manches, et s’est inscrite à des ateliers de formation dispensés par les autorités locales.
Les autorités de Soc Trang lui ont par ailleurs offert deux vaches et apporté des aides financières pour construire une nouvelle étable.
De son côté, Hiên a acheté une machine à traire et une coupe-herbe électrique, et loué un vaste terrain qui lui sert de pâturage. Elle est aujourd’hui propriétaire de seize vaches laitières, qui lui rapportent 80 litres de lait par jour.
«Chaque jour, mes vaches donnent entre 80 et 100 litres de lait, ce qui me fait un bénéfice mensuel d’à peu près 820 euros, ce qui n’est pas négligeable, par ici», constate-t-elle.
Hiên a récemment acheté un terrain d’un hectare réservé à l’exploitation rizicole. Elle entend aussi élargir ses étables et développer son troupeau.