Hồ Giáo, un agriculteur remarquable

Vân Thiêng
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(VOVworld) - Hồ Giáo, le premier éleveur de bovidés à avoir été promu, à deux reprises, héros du travail, vient de s’éteindre. Cet agriculteur passionné et généreux a consacré son temps et son énergie au développement agricole du pays.

(VOVworld) - Hồ Giáo, le premier éleveur de bovidés du Vietnam à avoir été promu, à 2 reprises héros du travail, vient de s’éteindre. Cet agriculteur passionné et généreux a consacré son temps et son énergie au développement agricole du pays.

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Hồ Giáo, le premier éleveur de bovidés du Vietnam avoir été promu 2 fois héros du travail

Hồ Giáo est né dans un village démuni de la commune de Sơn Tịnh, district du même nom, dans la province centrale de Quảng Ngãi. A 12 ans, il s’occupait des buffles pour le compte d’un propriétaire foncier. A 18 ans, il a quitté les troupeaux pour rejoindre les rangs de la révolution vietnamienne dans le maquis. Alors que le pays était divisé en deux, il a travaillé dans une exploitation de vaches laitières, à Ba Vi,  dans la banlieue de Hanoï. Illettré, Hồ Giáo a dû apprendre à lire pour pouvoir apprendre les techniques d’élevage. Son acharnement au travail et notamment ses recherches sur l’insémination artificielle lui ont permis de transformer cette ferme en une ferme pilote de la filière d’élevage du Nord Vietnam. En 1966, il s’est vu décerner le titre de héros du travail.

A la réunification du pays, Hồ Giáo, a quitté Ba Vì pour aller dans la ferme de Sông Bé. Dans cette exploitation de près de 500 buffles Mura offerts par le gouvernement indien, Hô Giao a réussi à élever des animaux de près d’une tonne. En 1986, le titre de héros du travail lui a été décerné une deuxième fois.

Retraité, il est retourné dans son village natal. Le Premier ministre de l’époque, Pham Van Dông lui a offert 15 buffles Mura et lui a demandé d’apprendre aux habitants à élever des buffles pour améliorer leurs revenus. Des années plus tard, les villageois gardent encore en mémoire l’image d’un vieil homme qui se rendait à pied de Quang Ngai à la ferme de Hành Thuận, dans le district de Nghĩa Hành. Mme Hoàng Thái Nhi nous raconte: « Tout le monde connaissait Hô Giao. Le matin, il se rendait à la ferme avec son repas . Il portait toujours un casque de moto pour lui permettre de l’enfourcher le cas échéant car quand il faisait du stop, il y avait toujours quelqu’un pour le transporter. C’était un homme travailleur, passionné par son métier qui s’est occupé très assidument des buffles offerts par le Premier ministre Pham Van Dông. »

Hô Giao savait parler aux buffles, on aurait dit qu’il était capable de comprendre le langage de ces animaux! Grâce à sa parfaite maitrise,  plusieurs boeufs réputés têtus et indomptables sont devenus dociles et ont pu aider les paysans. Hô Giao a aidé plusieurs vaches et bufflonnes à mettre bas. Inlassablement, il a transmis son savoir-faire aux agriculteurs locaux qui grâce à lui se sont lancés dans l’élevage de buffles. Nguyễn Hữu Hải, secrétaire du comité du parti pour la commune de Hành Thuận, remarque: « Seuls les gens comme Monsieur Hô Giao sont capables de mener ce travail. Même à la retraite, il n’a jamais cessé d’apporter son aide et de se consacrer au développement national.»

A 80 ans, après avoir transmis l’amour de son métier à son petit fils, Hô Giao a décidé d’arrêter de travailler. Mais tous les weekends, il demandait à son gendre de le conduire à la ferme de Hành Thuận pour revoir ses animaux. Trần Đăng, journaliste du quotidien Jeunesse lui a consacré beaucoup d’articles : « Pour moi, Hô Giao était avant tout un homme honnête et probe. Il aimait son travail et travaillait toujours remarquablement. Hô Giao avait aussi un grand sens des responsabilités. Il a beaucoup donné aux habitants de son village et a consacré beaucoup  de temps et d’énergie à les aider. Il a été promu 2 fois héros du travail pour ses qualités. C’était un homme profondément bon. »

Hô Giao nous a quittés. Il avait 86 ans. Ses qualités humaines, son sens du travail, son dévouement à la communauté et sa contribution éclairée resteront à jamais gravés dans la mémoire des vietnamiens.

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