Dô Thi Hang Nga, la première officière vietnamienne à rejoindre les Casques bleus

Ngoc Anh
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(VOVWORLD) - Directrice adjointe du Service de coopération internationale du Département de maintien de la paix du Vietnam, Dô Thi Hang Nga est la première officière vietnamienne à avoir été engagée dans une mission de maintien de la paix de l’ONU. Opérant au Soudan du Sud, elle a été honorée par les Nations Unies pour l’excellence de son travail.
Dô Thi Hang Nga, la première officière vietnamienne à rejoindre les Casques bleus - ảnh 1Dô Thi Hang Nga. Photo: Ngọc Anh

Née en 1981 à Hanoï, Dô Thi Hang Nga a rejoint l’armée en 2004, après avoir terminé ses études supérieures. Remarquée pour son excellente maîtrise de l’anglais et ses compétences en communication, Hang Nga a été désignée en 2017 par le ministère de la Défense pour participer aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies au Soudan du Sud pendant 12 mois. 

«Je suis la première officière vietnamienne à avoir rejoint les Casques bleus au Soudan du Sud. Je suis partie en 2018 dans ce pays en guerre en qualité de conseillère-superviseure des activités militaires du commandement de la mission onusienne dans la capitale, Juba. Plusieurs pays d’Afrique, mais aussi les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie, y sont déployés. Ma mission était d’assurer la veille  des opérations et de faire la synthèse des rapports reçus. Je devais aussi maintenir un contact régulier avec les différentes unités de l’ONU en cas d’urgence. Je travaillais de  8h à 16 h ou de 16h à 8h le lendemain matin. Lorsqu’il  y avait des combats, il n’y avait pas de pause. Mes collègues, majoritairement des hommes, venaient de différents pays. Il n’y avait aucune distinction entre nous», se souvient Hang Nga.

Après son travail, Hang Nga donnait des cours d’anglais ou allait à la rencontre des habitants pour leur apprendre les rudiments de l’hygiène alimentaire, comment soigner les enfants et panser les blessures ou encore se prémunir contre les différents virus.

«Les Africains en général et les Sud-Soudanais en particulier aiment bien les Casques bleus vietnamiens. Sur place, nous sommes les ambassadeurs du Vietnam et j’avais à cœur de leur présenter mon pays et sa culture. J’ai quitté le pays pendant un mois et quand je suis revenue dans le village, les femmes et les enfants ont dansé et chanté et m’ont accueillie comme si je faisais partie de leur famille. C’était vraiment très touchant et j’étais très émue. J’ai été bouleversée par cette chaleur humaine et c’est pourquoi je souhaitais revenir au Soudan du Sud quand mon mandat a été terminé», raconte-t-elle. 

Pour participer à cette mission internationale, Hang Nga a du se séparer de ses deux chers enfants. Mais ce vide affectif a été allégé par le soutien inconditionnel de sa famille, de ses amis et même de sa hiérarchie. 

«Hang Nga partage volontiers avec nous son expérience au Soudan du Sud. De nombreuses difficultés s’imposent aux femmes et il est nécessaire de se préparer mentalement avant de partir en mission dans les pays en guerre. Elle nous donne de précieux conseils. Les femmes qui travaillent à l’hôpital de campagne de deuxième niveau, numéro 4, lui vouent une totale admiration. Je vais bientôt partir au Soudan du Sud avec elle. Pour moi, c’est un grand honneur», raconte Nguyên Thi Thanh Hai, une collègue.

Après sa mission au Soudan du Sud, Hang Nga s’est vu décerner par l’ONU deux médailles pour la paix et la stabilité. En avril 2022, le lieutenant-colonel Hang Nga repartira au Soudan du Sud pour y occuper la fonction de directrice adjointe de l’hôpital de campagne de deuxième niveau, numéro 4.

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