(VOVworld) - La figure de cette semaine s’appelle Bui Thu Thao. Elle fait partie des 11 Vietnamiens invités à participer au 2ème Forum mondial de la langue française qui se tiendra en juillet à Liège, en Belgique, en tant que porteurs de projets qui cadrent avec la thématique du Forum, à savoir la créativité et l’innovation. Bui Thu Thao nous a accordé une interview. Elle revient tout d’abord sur ses débuts en et avec le français.
Photo: VOV/Duc Quy
J’ai commencé à apprendre le français à l’école primaire, dans les classes bilingues. Durant toutes mes études, j’ai suivi deux programmes de formation, l’un en vietnamien, l’autre en français. Pour moi, le français, c’est une clé qui me permet d’accéder à de nouvelles connaissances et de m’ouvrir à d’autres pays de la communauté francophone.
Est-ce que la langue de Molière vous a déjà offert l’opportunité d’aller à l’étranger ?
Après avoir obtenu le bac, j’ai eu l’opportunité d’avoir une bourse de Master 2 à Bordeaux pour suivre des cours de droit privé approfondi. Puis, je suis rentré au Vietnam et j’ai travaillé à la Maison du droit franco-vietnamien pendant un an avant de passer un an au sein du réseau de volontaires internationaux de l’OIF. Maintenant, je travaille dans un cabinet d’avocats.
Quel est votre souvenir le plus marquant en tant que jeune volontaire ?
En tant que volontaire, j’ai travaillé à l’Assemblée parlementaire de la Francophonie. C’est une assemblée des parlements francophones où je me suis retrouvée au contact de beaucoup de députés et de fonctionnaires. J’ai aussi des beaux souvenirs du PFJ, le Parlement francophone des jeunes. C’est une occasion, pour les jeunes des pays membres de la Francophonie, de s’exprimer, y compris sur le plan politique. Je faisais partie du comité organisateur, ce qui m’a donné l’occasion de travailler avec une soixantaine de jeunes venus des quatre coins du monde. C’était cinq jours de travail très intenses, mais qui m’ont permis de nouer des contacts que je garde toujours.
Et le projet que vous présenterez en juillet au Forum mondial de la langue française de Liège ? Pourriez-vous nous en dévoiler quelques éléments ?
Notre projet porte sur le réseau des volontaires internationaux de l’OIF qui propose un an de travail à l’étranger pour les jeunes francophones. Il y a actuellement 250 jeunes volontaires qui participent à ce programme. En une année de volontariat, il se crée des liens professionnels, culturels, mais aussi et surtout amicaux. Du coup, mes quatre collègues volontaires et moi, nous avons voulu faire en sorte de maintenir tous ces contacts et de les faire fructifier.
C’est un projet intéressant, je crois ...
Tout d’abord, nous voudrions promouvoir le volontariat international. Compte-tenu de ma propre expérience, j’estime que les jeunes qui s’engagent dans le volontariat ont une vision plus ouverte du monde qui les entoure !
Ensuite, nous voudrions proposer des programmes de formation pour aider les jeunes volontaires à s’intégrer dans leurs pays d’accueil et à accomplir leurs missions.
Le troisième objectif, c’est tout simplement de lancer des projets de volontariat. Après un an de volontariat, quand on rentre chez soi, on a souvent plein d’idées à mettre en pratique, c’est très positif ! Alors, il faudrait essayer de trouver des financements pour soutenir tout ça.