Une success story en milieu rural

Hoàng Minh
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(VOVWORLD) - Pour cette semaine, Fenêtre des jeunes nous propose de faire connaissance avec un certain Trân Van Binh, un Tày de 24 ans, qui fait partie des jeunes dits «exemplaires» des minorités ethniques de la province de Bac Kan. Son modèle de ferme familiale lui a permis de sortir durablement de la pauvreté.
Une success story en milieu rural     - ảnh 1Trân Van Binh et son troupeau de canards. Photo: VOV
Né dans une famille démunie de la commune de Duong Phong, Trân Van Binh a dû abandonner précocement ses études pour aller travailler dehors. C’est dans une certaine mesure ce qui lui a permis de réaliser son vieux rêve. Il lui fallait une mise de fonds, il a donc économisé 20 millions de dôngs (soit un peu plus de 700 euros à ce jour) sur son salaire. Il est ensuite retourné chez lui pour mettre sur pied cette grande ferme combinant aviculture, pisciculture et fruiticulture dont il avait fait son grand projet de vie.  Parti de rien, mais nanti d’une volonté de fer, il a fait des miracles. Il est aujourd’hui à la tête d’une exploitation agricole qui compte 800 volailles, 500 poissons, 2 hectares de mandariniers et 300m2 destinés à l’élevage du perionyx excavatus, qui est une sorte de ver de compost... Quant à ses produits bio, ils approvisionnent non seulement les habitants locaux, mais également celles et ceux qui ont l’idée de passer par la route interprovinciale de Bac Kan où il a installé un point de vente.  
Une success story en milieu rural     - ảnh 2Les oeufs de cannes bio proposés par Trân Van Binh. Photo: VOV

«J’ai commencé avec 100 canes pondeuses pour fournir les œufs aux écoles et aux établissements administratifs situés près de ma ferme. Ça n’avait rien d’évident, au premier abord, mais je crois pouvoir dire que j’ai largement gagné mon pari», nous explique Trân Van Binh.   

Et pourtant… Ce que ne dit pas Trân Van Binh, c’est qu’il a subi d’importantes pertes avec son tout premier troupeau de volailles. Mais il en aurait fallu davantage pour décourager un jeune homme aussi opiniâtre et surtout aussi désireux d’apprendre et de progresser, qui a fini par forcer l’admiration de tous, et d’abord de Nông Ngoc Phuong, le vice-président du Conseil populaire de la commune de Duong Phong.

«Il m’impressionne beaucoup. Il se lève très tôt pour soigner ses animaux, récupérer les œufs avant de faire sa tournée de livraison... Il a vraiment mérité sa réussite, vu les efforts qu’il a consentis ces dix dernières années. Et puis il reste toujours aussi entreprenant: il s’est également lancé dans l’élevage du buffle et la culture du mandarinier», nous dit-il. 

«Chi va piano va sano», disent les Italiens. «Qui va lentement reste en bonne santé»… Dès le départ, Trân Van Binh a choisi de développer sa ferme en ne misant que sur ses propres capacités financières, aussi modestes fussent-elles. Bien lui en a pris…

«Pour développer un projet, un jeune entrepreneur doit être vraiment passionné. Il faut bien sûr étudier attentivement le marché et en comprendre les points forts et les points faibles... Dans l’élevage, la santé de l’animal est cruciale et les pertes sont naturelles au début. L’important, c’est de savoir tirer des enseignements de ses échecs pour mieux rebondir ensuite», nous confie Trân Van Binh.   

Rebondir, Trân Van Binh aura incontestablement su le faire, et avec maestria. Pour l’heure, il envisage de collaborer avec d’autres agriculteurs afin de développer le secteur avicole local, de créer son propre label d’œufs bio,  et d’ajouter ainsi un chapitre supplémentaire à sa success story, comme disent si bien les anglo-saxons…   

 

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