Photo: Duc Quy/VOV
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À
l’origine d’une startup, il y a souvent le fruit d’une vision, d’une idée ou la
volonté de faire mieux que l’existant. Pour «Sala», ce qui signifie «École» en
langue khmère, sa vision initiale est portée par deux jeunes francophones
cambodgiens: Duong Porhuot, étudiant en troisième année au département d’Étude
francophone à l’Université royale de Phnom Penh et Chen Sereivat, étudiant en troisième
année à l’Université des Sciences et de la Santé.
Chen Sereivat, chargé
de l’informatique du groupe «Unitech», nous confie:
«Nous,
les étudiants cambodgiens, avons des difficultés à contacter l’université. Nous avons aussi du
mal à nous informer sur le monde professionnel. ‘UniTech’ voulait donner
naissance à une nouvelle application pour les smartphones afin de résoudre ces
deux problèmes qui préoccupent les étudiants».
Duong Porhuot,
également leader du groupe «Unitech», précise:
«Pour le concours ‘Start-up
francophone 2018’, nous voulions créer une
application de communication interne, opérationnelle dans les établissements
scolaires cambogiens. L’application conçue permet aux universités d’entrer en
contact avec les étudiants et aux entreprises de diffuser leurs offres d’emploi».
Avec des boutons de navigation carrés simples mais stylisés et l’usage
des couleurs de tons clairs, «Sala» propose une interface accessible aux
utilisateurs. En ce qui concerne le fonctionnement de cette application, Duong
Porhuot indique:
«Les étudiants s’inscrivent gratuitement sur ‘Sala’. Ils peuvent
ensuite entrer en contact avec les professeurs et les responsables d’établissements
scolaires grâce à la messagerie intégrée. Ils peuvent aussi avoir accès à des
informations concernant les emplois du temps, les news de l’école, leurs
résultats, les événements ou les bourses. Les entreprises, elles, peuvent poster
des informations sur le monde du travail comme les salons de l’emploi, les
formations professionnelles, ou les offres d’emploi. Sala est une plate-forme
unique de communication et de recrutement de ce genre au Cambodge».
Pour
son démarrage, la plate-forme «unique» vise tout d’abord les 12.000 étudiants francophones
issus des universités publiques et privées cambodgiennes membres de l’AUF,
ainsi que les 144 entreprises inscrites à la Chambre de Commerce et d'Industrie
France Cambodge (CCIFC). Les revenus de la startup proviendront de la
vente de l’application aux universités et du prix de l’abonnement annuel. Les
entreprises devront également s’acquitter des frais de diffusion de leurs
offres d’emploi via Sala. Chen Sereivat parle du plan d’action de leur start-up:
«Cette application
sera utilisée par les établissements en septembre 2019. En 2020, nous
envisagerons de développer plus d’options pour les étudiants, universités et entreprises».
Avec cette application ingénieuse, le groupe «Unitech» a conquis le
jury du concours en recevant le deuxième prix d’une valeur de 500 euros. Espérons
que le marché cambodgien sera séduit par ce projet intelligent et que ses
créateurs atteindront leur objectif prévisionnel: un chiffre d’affaires de
44.000 dollars (37.800 euros) en 2021.