Repeindre le monde aux couleurs de l’arc-en-ciel

Hoa Ha
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(VOVworld) - Les couleurs de l’arc-en-ciel, il n’y a pas que les enfants qui en usent et en abusent. Il y a aussi des gens, des adultes, qui s’efforcent chaque jour de faire briller ces couleurs, symbole de la communauté LGBT (sigle pour lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels), communauté qui renforce de plus en plus sa présence au sein de la société. Témoin, le groupe « Hanoi Queer » que nous vous proposons de découvrir aujourd’hui.

(VOVworld) - Les couleurs de l’arc-en-ciel, il n’y a pas que les enfants qui en usent et en abusent. Il y a aussi des gens, des adultes, qui s’efforcent chaque jour de faire briller ces couleurs, symbole de la communauté LGBT (sigle pour lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels), communauté qui renforce de plus en plus sa présence au sein de la société. Témoin, le groupe « Hanoi Queer » que nous vous proposons de découvrir aujourd’hui.    

 Repeindre le monde aux couleurs de l’arc-en-ciel - ảnh 1
Photos : Hanoi Queer

« Queer », un mot qui ne vous est peut-être pas inconnu, qui se rapporte à tout ce qui est hors-norme, y compris en matière d’orientations sexuelles. « Hanoi Queer » est un groupe d’une vingtaine de personnes créé au mois de juin. Mais alors, qu’ont-ils en commun, les membres de ce groupe ? La jeunesse, tout d’abord, mais aussi - et ça va avec - la joie de vivre, la créativité, la liberté, et une cause à défendre avec ardeur...   Pham Khanh Binh, le leader :

« Nous sommes des jeunes qui appartiennent à la communauté queer ou qui soutiennent cette communauté. Notre objectif principal, c’est de faire connaître la communauté queer à Hanoi. Il y a actuellement plusieurs groupes et organisations qui travaillent en faveur des LGBT dans différents domaines, mais très peu s’engagent dans le divertissement et la communication, comme nous. Nous nous orientons plutôt vers des projets très ciblés, dont l’impact est immédiat. »   

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Assez impliqué auprès des LGBT, Khanh Binh a collaboré avec le centre ICS, un organisme qui travaille sur les droits des LGBT, mais ausssi avec l’Institut de recherches sociales, économiques et environnementales Isee et plusieurs autres groupes. Il a constaté un manque de communication au sein de la communauté LGBT, malgré un réel besoin énorme d’échanger. Il a alors voulu créer un environnement propice au dialogue et aux rencontres.

« Nous avons jusqu’ici trois projets qui sont tous en marche. Le premier, c’est « Histoire d’arc-en-ciel », inspiré de « Humans of New York », et qui montre des portraits et des histoires quotidiennes de LGBT. Ils sont partout et chacun a son propre background. Un élève, un cadre, un policier, une bartender… Environ 100 histoires ont été publiées sur notre page facebook et tout le monde peut comme ça retrouver une partie de soi-même. Le deuxième projet, c’est « Queer Zone ». Nous cherchons et des restaurants, des cafés, des bars, des studios, des bibliothèques, des galeries, qui sont accueillants pour les LGBT, dans lesquels les LGBT peuvent aller sans aucun souci. Le 3ème projet, c’est un club d’anglais. De nos jours, on ne fait rien si on ne parle pas anglais un minimum. »      

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Le Viet Anh, qui est membre de Hanoi Queer depuis les premiers jours, parle avec enthousiasme de « Queer Zone », un projet aussi intéressant qu’ambitieux.   

« Nous avons maintenant plus de 30 établissements et nous continuons toujours à en chercher d’autres. Il faut se rendre sur place, discuter avec les gérants, voir comment se comporte le personnel, comment est la décoration... Il a fallu aussi faire imprimer des autocollants pour permettre l’identification de tous ces établissements. Quand on voit le logo de « Queer Zone » aux couleurs de l’arc-en-ciel, on sait immédiatement que c’est un lieu accueillant pour les LGBT, où ils sont protégés de toute forme de discrimination. »

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Avec les réseaux sociaux comme principal outil de communication, Hanoi Queer a conquis beaucoup de jeunes qui se sentent responsables vis-à-vis de la société.  

« Nous avons un soutien énorme, et ça, je crois que c’est dû en grande partie à notre originalité », nous confie Pham Khanh Binh. « Nous sommes plus expérimentés que la plupart des autres groupes. Nous pouvons donc surmonter les quelques petits problèmes courants et rendre les choses attirantes pour tout le monde. Ce qui me plaît le plus, c’est que nos projets captivent l’intérêt de personnes entre deux âges, qui sont une cible spécifique. C’est une chose très difficile à réaliser, car en général, ces personnes sont assez fermées. Mais quand nous lançons nos projets, elles s’y intéressent beaucoup et nous donnent beaucoup de conseils. Ce qui montre que nous avons mené à bien notre travail et que nous réussissons à nous distinguer des autres groupes. »

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Les difficultés sont évidemment nombreuses, mais une confiance inébranlable et la foi en un monde meilleur aidant, « Hanoi Queer » continue à tracer sa route avec enthousiasme, comme nous l’expliquent Khanh Binh et Viet Anh :

« Nous faisons de bonnes choses pour la société. Ce n’est pas la peine de faire attention aux détracteurs. Nous avons lu leurs commentaires sur facebook, et les avons effacés. Effacé, c’est tout. Tant pis pour eux. »

« Nous souhaitons d’abord créer des liens au sein de la communauté queer, mais aussi sensibiliser peu à peu la société. Il faudra du temps pour que les mentalités changent. C’est un travail de longue haleine... »       

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Eh oui, un travail de longue haleine, mais un travail qui s’inscrit incontestablement dans une dynamique de progrès. Pour preuve, les droits de la communauté transexuelle viennent d’être reconnus par l’Assemblée Nationale. Il y a 10 ans encore, qui l’eût cru ?

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