(VOVworld) - « L’Institut des jeunes officiers »... Ainsi s’intitule un camp d’été inoubliable, destiné aux adolescents. Initié par « Superkids » - le Centre de développement des compétences de vie courante rattaché au journal « Tuoi tre » - ou « Jeunesse » en français -, ce programme est devenu ces six dernières années un rendez-vous annuel pour des centaines d’adolescents du Nord.

Photo: VOV/Duc Quy

« Ma chérie,

‘Tu fais quoi, là maintenant ?’ ; ‘Papa, ton petit frère et moi, est-ce que nous te manquons ?’. Voilà ce que je me demandais ces derniers jours. Tu nous manques beaucoup ! Toi qui n’a jamais vécu loin de la famille. […] Fais de ton mieux, ma chérie ! Je souhaite qu’après cet entraînement, tu deviennes une fille plus indépendante. […]

Nous t’aimons ! »

« Papa, maman et petit frère,

Vous me manquez beaucoup, beaucoup ! En lisant votre lettre, j’ai beaucoup pleuré mais ne vous inquiétez pas ! Je suis vraiment très heureuse ici ! Je fais beaucoup d’efforts pour y arriver, même si c’est dur. J’espère bien devenir une fille plus mûre, surtout si c’est votre souhait ![…] Je vous aime beaucoup ! »

Voici quelques extraits des premières lettres que Hoa Liên et sa fille Ngoc Khanh, 13 ans, ont échangées à l’occasion du « cinquième jour » dans le cadre du camp d’été « L’Institut des jeunes officiers ».

Photo: Superkids

Le « cinquième jour », de quoi s’agit-il au juste ? Hoa Lien :

« Il s’agit d’un jour spécial dédié à la famille au cours duquel les participants reçoivent des lettres de leurs parents auxquelles ils peuvent répondre. C’est un grand moment de partage. Je suis vraiment très très émue de pouvoir lire la lettre de ma fille. ».

En fait, pendant ce camp d’été, sa fille et ses camarades ont passé une semaine dans des casernes. En plus de revêtir l’uniforme du soldats, tous ces jeunes adolescents ont dû se plier à la rude discipline militaire et observer un emploi du temps précis. Ngoc Khanh :

« Nous nous levons à 5h et nous nous couchons à 21h. Les premiers jours, je n’arrivais pas à me coucher aussi tôt ! Mais bon, on a bien été obligé de s’habituer. C’est bon pour la santé, ces horaires-là ! »    

Phuong Nguyen, l’une des camarades de Ngoc Khanh :

« Vivre comme un soldat, ça apprend l’exactitude. On doit être plus rapide, plus dynamique et plus indépendant dans la vie quotidienne. Au début, je pensais toujours à ma famille mais grâce à mes amis, aux guides et aux professeurs officiers, je me suis facilement intégré à mon ‘peloton’ et à cette ‘nouvelle vie’. »  

Thuy Van, qui est chargée du programme du camp, m’indique que chaque « peloton » comprend entre 30 et 40 adolescents d’une même tranche d’âge qui participent à de riches activités de plein air et à des jeux collectifs. Au programme : feux de camp, bataille de ballons d’eau, tir à la corde, représentations artistiques, arts martiaux... Le but est de développer les capacités physiques des jeunes, de libérer leur trop-plein d’énergie, de leur donner confiance, confiance en soi et dans les autres, de développer en eux le sens de l’entraide, l’expression argumentée, l’écoute et la solidarité. Ngoc Khanh :

« Ce que je préfère, c’est le jeu où il faut lancer une fusée d’eau. Il faut utiliser des bouteilels en plastique pour faire la fusée et la remplir avant de la lancer. C’est super ! Dans mon peloton, il y avait pas mal de filles timides, au début, mais aujourd’hui, nous ne faisons qu’un. »

Et qu’en pensent les parents ? Thu Hien et Hoa Lien :

« C’est la deuxième fois que mon garçon participe à ce camp et cette année il a acquis de nouvelles compétences de la vie courante. J’en suis très heureuse.

« Ma fille a beaucoup changé. Elle est plus sage et plus ordonnée. Je crois qu’elle a eu des vacances inoubliables. Elle m’a dit : ‘Maman, je veux participer au camp de l’été prochain’. Bien sûr, je suis tout-à-fait d’accord avec elle. »

« Des vacances inoubliables »... Des vacances qui forment la jeunesse, en tout cas, et qui en auront certainement aguerri plus d’un !...