(VOVworld)-A l’heure de l’intégration économique mondiale, créer un label contribue à renforcer le prestige et la présence de l’entreprise exportatrice à l’étranger. Pourtant, le Vietnam possède peu de labels certifiés bien que la croissance de ses exportations ne cesse d’augmenter. Mettre en place un label nécessite des efforts non seulement des entreprises exportatrices mais aussi de l’Etat.
Vinamilk représente 30% du marché vietnamien pour le lait en poudre et de 50 à 80% pour d’autres produits laitiers.
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Pendant cinq années consécutives, de 2008 à 2012, Vinamilk a été élu dans la liste des marques nationales reconnues. Un succès remarquable, selon Nguyen Quoc Khanh, directeur exécutif de la compagnie par action du lait du Vietnam (Vinamilk). Pour cela, la compagnie a cherché à améliorer la qualité de ses produits en appliquant des nouvelles technologies, en mettant en place un réseau de vente au détail et en adoptant une bonne stratégie de commerce. Pour quel résultat ? Malgré une forte concurrence des sociétés étrangères, Vinamilk représente 30% du marché vietnamien pour le lait en poudre et de 50 à 80% pour d’autres produits. Toujours selon M. Khanh, être labellisé est le rêve de n’importe quelle entreprise car cela permet d’améliorer sa compétitivité. Mais préserver un label certifié n’est pas facile.
« Créer un label, c’est difficile mais le préserver c’est encore plus difficile, dit-il. Cela demande à l’entreprise d’avoir une stratégie concrète pour chaque période. Actuellement, Vinamilk s’efforce d’élargir sa part de marché au Vietnam tout en exportant ses produits à l’étranger. Offre de produits diversifiés et de haute qualité à un prix concurrentiel, c’est notre plus grande priorité en ce moment. »
Sur fonds d’intégration économique mondiale, mettre en place un label national contribue à renforcer la présence nationale à l’étranger. Au Vietnam, de nombreuses entreprises ont réussi à exporter leurs marques. Le groupe Hoa Sen, l’une des 54 entreprises ayant obtenu un label national en 2012, est un bon exemple. D’après son PDG Le Phuoc Vu, auparavant, la quasi totalité de la production de son entreprise était essentiellement destinée au marché local. Depuis l’année dernière, elle s’exporte vers l’étranger pour une valeur totale de 180 millions de dollars. Ce chiffre devrait s’élever à 250 millions de dollars cette année.
« Qui dit “marché” dit “concurrence” tant sur le plan de la qualité que des processus de fabrication, souligne Le Phuoc Vu. Ainsi, pour pouvoir exister et se développer, les entreprises doivent miser sur les nouvelles technologies, renforcer leur contrôle qualité et approuver une bonne stratégie de marketing. En réalisant cela, les entreprises vietnamiennes pourront trouver une place à l’étranger. »
Luong Van Tu, président de l’Association des producteurs et des exportateurs de café du Vietnam
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Autre problématique, celle de protéger son propre label à l’étranger, si l’on en croit Luong Van Tu, président de l’Association des producteurs et des exportateurs de café du Vietnam.
« Pour pouvoir protéger leur label à l’étranger, les entreprises vietnamiennes n’ont pas d’autre choix que de l’enregistrer dans leurs pays importateurs, dit-il. Après l’enregistrement, il leur faut aussi renforcer les exportations tout en maintenant la qualité de leurs produits. L’Etat doit aider les entreprises à créer leur label et le promouvoir à l’intérieur et hors du pays. Si c’est possible, l’Etat doit aussi accorder aux entreprises exportatrices des assistances financières et techniques pour qu’elles augmentent leurs exportations à l’étranger. »
D’après le vice-ministre de l’Industrie et du Commerce Tran Tuan Anh, son ministère va créer des conditions favorables pour labeliser le maximum de produits nationaux. Il s’est aussi engagé à aider les entreprises exportatrices et les associations à protéger leur droit de propriété intellectuelle à l’étranger.