Un label pour doper les exportations nationales

Tô Tuấn
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(VOVworld)- En matière de produits agricoles et aquacoles, le Vietnam exporte au niveau mondial. Mais bien d’autres fabrications “made in Vietnam”, par manque de label reconnu, n’arrivent pas à s’exporter vers l’étranger. Créer des marques de référence pour permettre aux entreprises d’être plus compétitives à l’international, c’est l’enjeu du Vietnam et cela rentre dans le cadre de la stratégie nationale 2011-2020 récemment élaborée par le gouvernement vietnamien.
(VOVworld)- En matière de produits agricoles et aquacoles, le Vietnam exporte au niveau mondial. Mais bien d’autres fabrications “made in Vietnam”, par manque de label reconnu, n’arrivent pas à s’exporter vers l’étranger. Créer des marques de référence pour permettre aux entreprises d’être plus compétitives à l’international, c’est l’enjeu du Vietnam et cela rentre dans le cadre de la stratégie nationale 2011-2020 récemment élaborée par le gouvernement vietnamien.

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Avec une valeur totale d’exportations de plus de 96 milliards de dollars l’année dernière et ce chiffre devrait s’élever à 110 milliards cette année, le Vietnam est un gros exportateur d’Asie du Sud Est et parmi les premiers du monde. En effet, le Vietnam est le premier exportateur mondial de riz avec 6-7 millions de tonnes par an. Le poisson panga s’offre aussi une belle part de marché à l’étranger. Et tout récemment, en août, le Vietnam a dépassé le Brésil devenant le plus gros exportateur de café mondial. Or, de nombreux produits agricoles vietnamiens ne possèdent pas leur label, expliquant entre autres pourquoi ils se vendent à un prix beaucoup moins élevé que les produits concurrents. Prenons le cas du panga. Les consommateurs étrangers n’achètent ce produit que lorsqu’ils connaissent une marque réputée, et non en fonction de la provenance. Idem pour le riz. Le fait est que les entreprises vietnamiennes, pendant longtemps, ne s’intéressaient pas à la notion de “label”. Elles n’en voyaient pas la nécessité. D’autre part, les entreprises exportatrices sont souvent des PME, qui n’ont pas suffisament de moyens pour s’offrir un label. Enfin, faute de connaissances juridiques, elles ont dû mal à protéger leur label à l’étranger. On écoute à ce propos Mai Thi Duyên, une spécialiste de l’export:

Les entreprises exportatrices doivent considérer la création d’un label pour leurs produits comme une priorité. Et si elles en possèdent un, il faut savoir le valoriser. En plus d’être l’image de l’entreprise, un label est un gage de qualité.

Avoir un label est indispensable aux entreprises locales, plus encore quand leurs prix ne sont plus aussi compétitifs qu’avant. Đỗ Hà Nam est président de l’Association de production et d’exportation de poivre du Vietnam:

Créer un label est le rêve de n’importe quelle entreprise exportatrice car cela signifie que leurs produits seront vendus à un bon prix. Si 2 produits sont fabriqués par une même entreprise, que leur qualité est la même, le produit le plus connu sera vendu plus cher. Le label est aussi une garantie de durée.

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Afin d’aider les entreprises à lancer leur label, le gouvernement vietnamien a élaboré une stratégie nationale. Nguyen Minh Huong, chef du bureau d’avocats A Hoang spécialiste de l’export fait savoir:

Le gouvernement propose un programme d’aide à la création et à la protection du label. Il incite les entreprises à profiter de leur droit de propriété intellectuelle pour augmenter la valeur ajoutée de leurs produits. De plus, les entreprises locales sont invitées à enregistrer leur droit de propriété intellectuelle auprès de l’office national de propriété intellectuelle pour que leur label soit défendu en cas de litige.

De plus en plus d’entreprises vietnamiennes font des démarches pour créer leur label. On le constate dans le secteur du textile et de l’habillement. Auparavant, cette filière ne fabriquait que des produits accessoires en sous-traitance. Aujourd’hui, les exportations de produits finis représentent 30% de la production nationale. Ce chiffre s’élèvera à 50% en 2014./.

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