(VOVworld)-Malgré les difficultés, l’économie vietnamienne a connu une évolution positive au cours des six premiers mois de l’année. Les mesures anti-inflation et pour la stabilisation macroéconomique se montrent efficaces. C’est en tout cas ce qu’a affirmé le Premier ministre Nguyen Tan Dung lors de la réunion gouvernementale du mois de juin.
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Selon les récentes statistiques, au cours du premier semestre, le PIB a enregistré une croissance de 4,38%. Cette croissance, bien qu’elle soit modeste reste supérieure à celle prévue par le gouvernement. Dans ce contexte difficile pour l’économie nationale où quelque 53 mille entreprises ont du déclarer faillite ou suspendre leur production, ce niveau de croissance est acceptable. En fait, depuis le deuxième trimestre de l’année, l’économie vietnamienne a connu une évolution positive surtout dans l’industrie et la construction. Malgré la crise économique mondiale, le Vietnam a drainé 4 milliards 760 millions de dollars d’investissements directs étrangers avec 452 projets enregistrés. La valeur des exportations du premier semestre de 2012 a atteint plus de 53 miliards de dollars, soit une hausse de 22% par rapport à 2011. L’indice des prix à la consommation (IPC) a tendance à ralentir. Il a baissé de 0,26% en juin dernier. Selon les économistes, ce chiffre est plutôt un bon signe marquant le succès de la lutte anti-inflation menée par le gouvernement vietnamien. Do Thuc, directeur de l’Office des statistiques du Vietnam, indique : « On ne devrait pas parler d’un ralentissement de l’économie car cette baisse de l’IPC n’a été enregistrée qu’en juin. Or, auparavant, cet indice avait connu une augmentation pendant plusieurs mois consécutifs. C’est plutôt un bon signe pour l’économie nationale. Mais, en tout cas, nous souhaitons toujours une hausse raisonnable de l’IPC pour garantir la stabilité économique. »
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Bien mettre en oeuvre la résolution gouvernementale afin de sortir l’économie nationale des difficultés reste notre priorité pour les temps à venir. L’accent sera donc mis sur l’écoulement des stocks. Pour soutenir les entreprises, la Banque d’Etat est intervenue en diminuant les taux d’intérêts. En effet, ces derniers temps, celle-ci a adopté une politique monétaire assez flexible permettant une croissance des crédits d’ici la fin d’année tout en contrôlant l’augmentation des prix.
Lors de la réunion gouvernementale du mois de juin, le Premier ministre Nguyen Tan Dung a affirmé que la situation socio-économique du pays au cours du premier semestre avait connu une évolution positive sur tous les plans. Mais selon le chef du gouvernement, pour le dernier semestre de l’année, il faut améliorer l’efficacité des entreprises étatiques, et ainsi contribuer à la stabilisation de la macroéconomie et à la croissance économique nationale. « Je demande aux ministres d’accélérer l’élaboration du plan de restructuration des entreprises étatiques. Il faut redéfinir leur envergure de production et de commercialisation. Désormais, ces entreprises ne se concentreront que sur leurs activités principales. Mais, il convient aussi de faire des innovations dans la gouvernance. Enfin, il est important de renforcer l’organisation des entreprises. Quant au gouvernement, il devrait clarifier les droits et les responsabilités des propriétaires des entreprises étatiques. » A-t-il souligné.
A l’avenir, le gouvernement doit poursuivre sa lutte anti-inflation pour la stabilisation macroéconomique. Il tente d’atteindre 14 des 15 objectifs fixés pour cette année. Pour y parvenir, le gouvernement a mis en place six groupes de mesures à savoir : poursuivre une politique monétaire stricte et prudente, bien associer les politiques fiscale et monétaire, stabiliser le taux de change tout en maintenant un taux d’intérêts raisonnable, et enfin continuer de soutenir l’agriculture, l’industrie et le service. Une restructuration doit être effectuée pour améliorer l’efficacité des entreprises opérationnelles dans ces domaines. D’ici la fin de l’année, le gouvernement vietnamien s’efforcera de maintenir le taux d’inflation à 7 ou 8% et de réaliser une croissance du PIB de 5,2 ou 5,7% minimum par an.