Doper les exportations grâce aux accords de libre-échange

Nguyên Long ​
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(VOVWORLD) - Une croissance tirée par les exportations! Tel est le mot d'ordre pour 2023 du Vietnam qui compte sur les accords de libre-échange (ALE). Notre pays a décidé de réorganiser ses chaînes de production et d'approvisionnement pour permettre à ses entreprises de mieux répondre aux exigences des ALE, notamment en matière de production respectueuse de l’environnement. 
Doper les exportations grâce aux accords de libre-échange - ảnh 1Trân Thanh Hai, directeur adjoint du Département Import-Export du ministère de l'Industrie et du Commerce. Photo: Uyên Huong/BNEWS/TTXVN

Depuis le 1er janvier 2023, les entreprises vietnamiennes ne bénéficient plus du Système de Préférences Généralisées (SPG), qui a été remplacé par d’autres préférences prévues dans l’Accord de libre-échange Vietnam-UE. Quant à l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP), 5 ans après son entrée en vigueur, des exigences plus élevées en termes de production écologique sont aussi appliquées à partir de cette année 2023.

Il existe une feuille de route sur la réduction et l'élimination des droits de douane que les pays signataires d’un ALE doivent respecter. Ainsi, lors des négociations, il est important d’évaluer la capacité de chaque pays à respecter cette feuille de route. Pour Trân Thanh Hai, directeur adjoint du Département Import-Export du ministère de l'Industrie et du Commerce, les ALE permettront au Vietnam de diversifier ses débouchés et d’améliorer sa compétitivité.   

“Afin d’augmenter ses exportations, le Vietnam doit améliorer sa compétitivité. Il doit améliorer la qualité de ses produits pour mieux répondre à la demande de ses consommateurs”, explique-t-il.

Doper les exportations grâce aux accords de libre-échange - ảnh 2Phan Thi Thanh Xuân, vice-présidente et secrétaire générale de l'Association du cuir et de la chaussure du Vietnam. Photo: tapchicongthuong.vn

D’après Phan Thi Thanh Xuân, vice-présidente et secrétaire générale de l'Association du cuir et de la chaussure du Vietnam, si les accords de libre-échange offrent aux entreprises vietnamiennes de grandes opportunités, les défis à relever sont, eux aussi, de taille. 

«Les exigences, en particulier celles concernant la production respectueuse de l’environnement, représentent un défi majeur. Il est donc essentiel pour les entreprises spécialisées dans le cuir et la chaussure de mettre régulièrement à jour les règlementations des pays importateurs. Par exemple, en Europe, les lois sur le respect des normes des produits ainsi que sur la sûreté de la production pour l'exportation, sont mises à jour chaque année. Prochainement, l’Allemagne promulguera une nouvelle loi obligeant à consulter l’avis d’une tierce partie impliquée dans une chaîne d'approvisionnement. Il s’agira de l'un des critères que nos entreprises exportatrices doivent respecter si elles comptent exporter vers ce marché. Toutes ces exigences représentent un défi mais aussi une opportunité permettant à la filière cuir et chaussure du Vietnam d’élever le niveau de ses chaînes d'approvisionnement, de sa main-d’œuvre, tout en garantissant mieux les droits et intérêts de celle-ci», précise-t-elle.

Pham Minh Duc, vice-président de l'Association des producteurs bio du Vietnam, a quant à lui, proposé d’augmenter les exportations de produits agricoles organiques. C’est-à-dire les aliments qui sont produits et transformés sans utiliser de produits chimiques tels que les engrais, conservateurs, pesticides, hormones de croissance, antibiotiques ou autres organismes génétiquement modifiés… 

“Actuellement, nos principaux produits agricoles exportés ont tous été certifiés «organiques» répondant ainsi aux normes européennes et américaines. Cependant, leur production n'est pas importante et la plupart d’entre eux sont exportés sous forme de matières premières et non pas de produits manufacturés. En effet, la plupart des entreprises bio vietnamiennes ont pris soin de développer des produits haut de gamme labellisés, mais il faut reconnaître qu’elles ne parviennent toujours pas à se faire une place solide sur le marché. Cela veut dire que les potentiels restent énormes et que nous devons saisir les moindres opportunités qui se présentent. Notre association souhaite que le ministère de l'Industrie et du Commerce nous aide à développer une stratégie de promotion commerciale afin de conquérir le marché nord-américain”, propose-t-il.

Le Vietnam s’efforce d’atteindre sur la période 2021 - 2030 une croissance moyenne des exportations de 6 à 7% par an... En 2023, les exportations devraient progresser de 6% par rapport à 2022.

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