La récolte
de crevettes à Cà Mau
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Depuis 10 ans, Huynh Van Dung, un habitant de Tân Bang, une commune
rattachée à la province de Ca Mau alterne l’élevage de
crevettes et la culture de riz. Lorsqu’il ne pratiquait que l’élevage de crevettes,
ses revenus étaient incertains et souvent à perte compte tenu des maladies et
de la salinisation. La rotation culturale qu’il exploite
désormais lui
offre une production stable et lui assure une rentabilité annuelle de 70
à 80 millions de dongs par hectare.
«Ce procédé est beaucoup plus efficace que la monoculture car le prix des
crevettes augmente. Aujourd’hui, un
kilo coûte 700 ou 800 mille dongs».
Avec ses 34 mille hectares de combinaisons pénéiculture et riziculture, la
province de Bac Liêu est le deuxième plus important producteur de crevettes du
delta du Mékong derrière sa voisine Cà Mau. Désireuse de surpasser sa rivale,
la province de Bac Liêu a décidé d’opter pour la production
super-intensive
sous serre du groupe Vietnam-Australie qui donne un rendement annuel
de 100 tonnes par hectare. Depuis ce changement de technique, la province a
produit 142.000 tonnes de crevettes en 2019, soit une hausse de 10% par rapport
à 2018. Elle a également créé une zone de 418 hectares spécifiquement dédiée à
la production de crevettes dont le coût a été chiffré à 1000 milliards de dongs
(38,5 millions d’euros), explique Duong Thanh Trung, le président du comité
populaire provincial.
«Ce parc accueille une vingtaine d’entreprises
opérant dans la production et la transformation de crevettes et des laboratoires
de recherche. Bac Liêu compte une centaine de foyers alternant pénéiculture et
riziculture qui fonctionnent efficacement. Nous espérons qu’à l’avenir, plus de
zones de ce type seront mises à disposition des éleveurs de toute la province de
Bac Liêu, voire jusqu’à Ca Mau».
Le
modèle d’élevage des crevettes bio à Soc Trang
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Les crevettes vietnamiennes sont exportées vers 80 pays et totalisent un
chiffre d’affaires annuel de près de 4 milliards de dollars. Leur vente à
l’étranger se heurte cependant à d’innombrables difficultés en raison notamment
des règles de plus en plus strictes imposées par les marchés importateurs. Le
carton jaune donné par l’UE au Vietnam a entraîné un renforcement des contrôles
et a eu un impact négatif sur les exportations des produits aquatiques, dont
les crevettes, explique Nguyên Viêt Trung, un responsable du service commercial
de la province de Ca Mau. D’après lui, pour maintenir le niveau de ses
exportations, le Vietnam en général et Ca Mau en particulier doivent opter pour
une production durable et respectueuse de l’environnement et conquérir de
nouveaux marchés en plus de leurs partenaires traditionnels que sont les États-Unis,
le Japon, la République de Corée et la Chine. Le marché national dont la
demande s’accroît fortement représente également une opportunité intéressante.
“Tout produit exporté est susceptible d’être apprécié sur le marché
national. Partant de ce principe, nous
mettons tout en œuvre pour augmenter le volume de nos exportations à l’étranger
et séduire la clientèle nationale. Les crevettes de Ca Mau sont prisées des consommateurs
vietnamiens, notamment ceux de Hô Chi Minh-ville. La filière devrait connaître
un développement plus vigoureux”, estime Nguyên Viêt Trung.
D’après le plan national de développement de la pénéiculture approuvé par
le Premier ministre, le delta du Mékong vise une production totale de 1,1
million de tonnes et un chiffre d’affaires de 10 milliards de dollars d’ici à 2025.