Les mangues destinées à l'exportation. Photo d'illustration (congthuong.vn) |
Tôt le matin, Nguyên Van Dung, qui habite la commune de Quang Son dans la province de Ninh Binh, se rend sur ses terres pour s'occuper de ses 4 hectares d'ananas. Une fois récoltés, ses fruits seront achetés par une entreprise qui les exportera. Dans sa commune, d’autres agriculteurs pratiquent le même modèle de production.
«L'entreprise se charge d’écouler nos produits. Les revenus des cultivateurs sont donc stables et réguliers. L’entreprise nous prête également de l'argent pour acheter des engrais et divers intrants agricoles. Nous avons signé un contrat avec elle par lequel nous nous sommes engagés à cultiver nos fruits selon des normes spécifiques».
La maîtrise de la pandémie de Covid-19 au Vietnam a permis aux entreprises exportatrices de poursuivre leurs activités et de diversifier leurs marchés. Aujourd’hui, en plus de la Chine, les fruits et les légumes vietnamiens sont exportés vers les États-Unis, le Japon, la République de Corée, l’Ukraine ou encore l’Égypte... Les exportations vers Taïwan (Chine), l'Australie et la Malaisie ont fortement progressé. Le vice-ministre permanent de l'Agriculture et du Développement rural, Hà Công Tuân, déclare:
«Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a pris de nombreuses mesures pour aider les entreprises à trouver d'autres débouchés. Si vous dépendez d'un seul marché, en cas d'incident, il sera difficile d’écouler vos produits. La pandémie de Covid-19 nous a obligés à nous adapter, mais surtout à chercher constamment à améliorer la qualité des produits vietnamiens et à les labelliser».
Alors que la pandémie se poursuit, il est essentiel pour les exportateurs de pouvoir assurer leurs clients de la sûreté absolue de leurs marchandises, depuis la production jusqu’à la livraison. Hoang Trung, le directeur du Département de la protection des végétaux du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, affirme:
«La production de fruits et de légumes au Vietnam répond aux normes d'hygiène et de sécurité alimentaire imposées par les pays importateurs. Nos agriculteurs n'utilisent aucun produit phytosanitaire ou organisme interdit par les importateurs. Les codes-barres permettent de retracer l’origine de nos produits».
D’après le plan de développement de l'industrie de la transformation des fruits et légumes période 2021-2030 récemment approuvé par le Premier ministre, la filière de fruits et légumes s’est fixé pour objectif de réaliser un chiffre d'affaires à l’export de 10 milliards de dollars d’ici à 2030.