Touristes au marché de nuit de Phu Quôc. Photo: VOV

Lorsque les bateaux de pêche, éclairés de mille feux, s’amarrent le long des deux rives du fleuve Duong Dông – le plus grand cours d’eau de Phu Quôc –, le marché nocturne s’anime, vibrant du souffle de l’océan. Situé en bordure immédiate du fleuve, l’endroit permet d’admirer à la fois l’éclat des plus de cent échoppes illuminant les quais et la quiétude des pêcheurs rentrant de leur sortie en mer.

À peine entrés dans le marché, les visiteurs sont saisis par l’odeur envoûtante des grillades de fruits de mer, le crépitement du poulpe saisi sur les braises, ou le spectacle amusant des calmars translucides, encore frétillants, tout juste sortis des filets. Nguyên Thi Hoa, touriste de Dông Nai, confie:

«Je pensais que tout serait très cher dans une zone touristique, mais en entrant, j’ai vu que tout était abordable. Les prix sont vraiment raisonnables. Je me promène, je regarde, et si j’ai envie de manger quelque chose, je m’arrête. Les calmars sont excellents. Comptez seulement 70.000 dôngs (2,6 dollars) ou 100.000 dôngs (3,8 dollars) pour une belle portion de poulpe. Après ce voyage, j’aimerais recommander Phu Quôc à ma famille et à ceux qui souhaitent découvrir la région.»

Des perles de Phu Quôc. Photo: VOV

Phu Quôc est réputée pour la culture des perles, et de nombreuses échoppes du marché en proposent. Les visiteurs y admirent des perles façonnées en bijoux, tout en écoutant les habitants raconter l’histoire de cette activité emblématique de l’île.

D’autres stands plus modestes offrent des souvenirs artisanaux: bracelets, colliers ou objets décoratifs fabriqués à partir de coquillages et de nacre. Ces pièces simples et scintillantes, conçues à la main, portent chacune une signification liée à la mer. 

«Les modèles de colliers ou de bracelets, je les imagine moi-même ou je m’inspire d’Internet, puis j’envoie les idées à l’artisan. Il fabrique et me renvoie les pièces. Les coquillages, eux, doivent être ramassés sur la plage ou achetés en gros auprès des restaurants spécialisés. Ce travail génère un bon revenu, mais cela dépend aussi de la saison touristique», explique Mai Hoàng Anh, qui vend des bracelets en coquillages.

Cacahuètes aux 30 saveurs, spécialité prisée de Phu Quôc. Photo: VOV

Trinh Phuong Mai, installée en Thaïlande, a trouvé au marché un souvenir à offrir à sa fille.

«J’adore les marchés de nuit, on y ressent l’animation des visiteurs et le potentiel touristique du lieu. On y trouve aussi des souvenirs typiquement vietnamiens. Aujourd’hui, j’ai acheté deux petits bracelets: l’un orné d’une feuille aux couleurs du drapeau national et l’autre du symbole du Parti. Comme je vis loin, j’aime ramener à ma fille des objets qui expriment l’identité nationale, pour nourrir son amour du pays et lui rappeler ses origines», nous dit-elle.

Au cœur de cette effervescence, une petite échoppe attire l’attention par le martèlement régulier d’un marteau. Pham Van Tho y décore des portefeuilles et protège-passeports en cuir. Il y incruste, à la main, silhouettes d’arbres, avions, lunes ou l’inscription «Phu Quôc». Les artisans comme lui sont nombreux au marché, proposant de personnaliser chaque objet: prénom, année ou date de naissance.

«Voici un protège-passeport, voici un portefeuille. Je crée des motifs selon les souhaits de chacun. Un mois d’apprentissage suffit, mais il faut être habile. Ce n’est pas donné à tout le monde», explique Pham Van Tho.

Fruits de mer frais du marché. Photo: VOV

En quittant le marché de nuit de Phu Quôc, les visiteurs repartent avec de petits souvenirs: spécialités locales, nuoc mam, poivre, cacahuètes préparées sur place en trente parfums, ou encore objets artisanaux empreints de l’esprit marin. La vie nocturne animée, l’hospitalité et la simplicité des habitants de l’île laissent à chacun le souvenir durable d’un lieu vivant et chaleureux.