Avant de devenir la ville pour la paix, Hanoï était la capitale d’un pays ravagé par des guerres successives, fait remarquer le professeur Nguyên Quang Ngoc, directeur de l’Institut de vietnamologie à l’Université nationale de Hanoï.
«Je ne sais plus combien de fois Hanoï a été prise pour cible. Malgré toutes les atrocités perpétrées ici, la vie a repris le dessus à chaque fois », dit-il. « A chaque fois, les Hanoïens ont réussi à reconstruire la ville et à faire de la capitale un centre politique, économique et culturel de la région».
Depuis les années 2000, la mégapole hanoïenne s’est beaucoup agrandie. La capitale adopte une nouvelle allure : les gratte-ciel, centres commerciaux et boutiques modernes cohabitent avec les anciennes pagodes, résidences pluriséculaires ou autres patrimoines architecturaux.
Rory Linnane, un Anglais, a déjà visité Hanoï plusieurs fois. Il est attiré par le charme de la ville, ses valeurs traditionnelles et l’hospitalité des citadins.
«Hanoï est une destination merveilleuse pour tout. Les gens sont hyper sympas et son environnement pacifique est idéal pour accueillir les grands événements internationaux».
Et effectivement, Hanoï a accueilli beaucoup d’événements culturels et politiques importants, dont la deuxième rencontre entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. Ce n’est pas par hasard que la ville pour la paix a été choisie. Le professeur Duong Van Quang explique :
«Hanoï est le symbole de la paix. Elle illustre la réconciliation et la volonté de coopération. C’est le message porteur de cet événement. Par ailleurs, le fait que Hanoï ait été élue pour organiser ce sommet si important traduit le prestige en augmentation continue du Vietnam sur la scène internationale».
« Ville pour la paix », ce titre est une fierté non seulement pour Hanoï mais pour tout le pays. La paix est une aspiration de l’Humanité, même si paradoxalement, le monde reste encore marqué par des conflits et des guerres atroces. La Constitution de l’UNESCO écrit : « Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes et des femmes, c’est dans l’esprit des hommes et des femmes que doivent être élevées les défenses de la paix ».