A Pleiku Roh, qui est un village rattaché à la ville de Pleiku, le chef-lieu de la province de Gia Lai, les jeunes ont répété des mois et des mois avant le festival. Ils ont entre 15 et 30 ans. Leur apprentissage se fait par voie orale, comme le veut la tradition. Le principe est simple : qui vient avant apprend à qui vient après.

« Je viens d’intégrer la troupe et c’est la première fois que je participe à un festival aussi important », indique Rocom H’Huyên, le plus jeune membre de la troupe. « C’est un grand honneur et une grande joie. Nous répétons passionnément pour donner le meilleur de nous-mêmes ».

Dans la province de Dak Lak, le service de la Culture, des Sports et du Tourisme a ouvert des ateliers de formation à l’art du gong dans le district de Cu Kuin. Selon son directeur adjoint, Dang Gia Duân, c’est le meilleur moyen de préserver cette tradition régionale classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.

« Les joueurs de gongs de Dak Lak se raréfient, c’est une réalité. Il nous paraît donc urgent de réunir ceux qui restent et de les convaincre de transmettre leur savoir aux jeunes », explique-t-il. « L’objectif est de leur apprendre les techniques fondamentales du gong en cuivre et du gong en bambou ».

En trois jours, le festival des gongs du Tây Nguyên 2018 aura réuni 1200 artistes des cinq provinces de la région. Au programme : carnaval, restitution de fêtes traditionnelles, séance d’accordage de gongs, ateliers de sculpture sur bois, de vannerie et de tissage de brocatelles, spectacles d’épopées du Tây Nguyên et de chants traditionnels, expositions de photos et d’instruments de musique…

Organisé annuellement, ce festival des gongs du Tây Nguyên a lieu alternativement dans différentes localités des Hauts plateaux. C’est un événement à la fois culturel et touristique qui permet de promouvoir l’image du Vietnam, de la région du Tây Nguyên et de ses gongs auprès d’un public de plus en plus vaste.