Ces Co Tu qui apprennent à faire du tourisme…

Thanh Hang-Tran Hieu
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(VOVworld) - Située dans une zone montagneuse de la province centrale de Quang Nam, près de la frontière laotienne, Ta Bhing est une commune peuplée de Co Tu. Les autochtones conservent un mode de vie plutôt traditionnel avec leurs maisons en bambou et en paille, leurs ponts suspendus et leurs brocatelles tissées. Mais depuis 2012 et dans le cadre d’un projet financé par l’Organisation japonaise pour le Développement international FIDR, les Co Tu apprennent à faire du tourisme.

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(VOVworld) - Située dans une zone montagneuse de la province centrale de Quang Nam, près de la frontière laotienne, Ta Bhing est une commune peuplée de Co Tu. Les autochtones conservent un mode de vie plutôt traditionnel avec leurs maisons en bambou et en paille, leurs ponts suspendus et leurs brocatelles tissées. Mais depuis 2012 et dans le cadre d’un projet financé par l’Organisation japonaise pour le Développement international FIDR, les Co Tu apprennent à faire du tourisme.

Une trentaine de touristes japonais descendent de deux autocars. Une dizaine de guides locaux en tenue traditionnelle les accueillent les bras ouverts et le sourire aux lèvres. Bhriu Thuong, chef du groupe des guides, présente aux touristes la première escale de leur visite : la piste Ho Chi Minh.

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Tentes, dispensaires, stations de communication, hamacs, casemates, piste poussiéreuse serpentant au milieu de jungle… pour des touristes venus du pays du Soleil levant, le dépaysement est total ! Tasuma Kanna, peintre de son état, se met tout de suite à esquisser les camions plus que rudimentaires, troués de balles, qu’utilisaient autrefois les soldats vietnamiens. Quant à Matsu Moto Gienme, ardent défenseur de la résistance vietnamienne, il ne peut contenir ses larmes en voyant la reproduction des forêts détruites par l’agent orange largué par l’armée américaine. « Qu’est-ce qu’elle est vide de sens, cette guerre ! Je vois combien les Vietnamiens ont souffert et en venant ici, j’admire encore plus leur volonté de fer. Il faut voir de ses propres yeux les objets de guerre pour comprendre à tel point les Vietnamiens aspiraient à la paix. C’est vraiment impressionnant. »

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Après cette première escale sur la piste Ho Chi Minh, vient la partie joyeuse du circuit. Les touristes japonais sont invités à s’immerger dans la vie des Co Tu dans ce qu’elle a de plus traditionnelle, en assistant à leur danse Tung tung ya ya, en s’habillant à leur façon, en apprenant à tisser des brocatelles et à confectionner des objets de vannerie, en dansant avec les Co Tu et en dégustant leurs spécialités culinaires…

Après la représentation des danseurs du village de Pa Ia, c’est au tour des touristes de porter le costume traditionnel Co Tu et d’apprendre à danser le Tung tung ya ya ou la danse avec des perches de bambou. Yasaka Otsuky se montre particulièrement motivée. Elle a appris très vite à danser, à préparer des plats traditionnels et à tisser des brocatelles. « Les plats d’ici sont essentiellement faits à base de produits forestiers comme le porc grillé ou les fruits cueillis au bord du ruisseau. La tenue des femmes Co Tu est superbe. C’est en brocatelle mais c’est différent de tout ce que j’ai pu voir au Vietnam. Cette robe contient des perles de verre minuscules qui sont assemblées de manière sophistiquée pour en faire des motifs en relief. Quant à la danse traditionnelle des Co Tu, elle met en valeur la souplesse des filles et la virilité des garçons. »

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A la différence des autres projets de tourisme communautaire, celui financé par FIDR a pour objectif premier de valoriser l’esprit d’initiative des Co Tu et de diversifier les participants. Un bureau de coordination dont la gestion est entièrement assurée par des Co Tu a été installé dans la commune de Ta Bhing. 15 groupes spécialisés chacun dans la danse, la gastronomie, l’hygiène environnementale, la sécurité ou encore le service de guide touristique… ont été créés. Selon Nobuko Otsuky, représentante en chef de FIDR au Vietnam, ce projet commence à porter ses fruits. « Le tourisme est devenu un gagne-pain de la population locale. si elle continue dans ce sens, ce sera un tourisme durable. » Le projet de tourisme communautaire des Co Tu financé par FIDR durera jusqu’en mars 2016.

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