Un auditeur pakistanais, Saleem Akhtar Chadhar, qui vit dans le district de Chiniot, constate une excellente réception, les 1er et 9 octobre, de 16h30 à 17h, sur la fréquence 7220 kHz.
Même constat chez Fabio Jose da Silva, qui vit à Tatui, dans l’État de São Paolo, au Brésil sur cette même fréquence et aux mêmes heures les 2,3,4 et 5 octobre.
Guy Le Louet, de Rosporden, en France, nous informe que le 9 octobre, de 20h30 à 21h, l’écoute était bonne sur la fréquence 9730kHz (SINPO 4/5).
André Biot, de Romerée, en Belgique, nous a envoyé dix rapports d’écoute effectués entre mai et juillet, de 19h30 à 20h, sur la fréquence 7280 kHz signalée médiocre (SINPO 2/5).
Sur cette même fréquence et à la même heure, le 7 octobre, Jacques Augustin, de Rosny-sous-bois, en France, nous a captés dans des conditions satisfaisantes.
Il nous demande “Existe-t-il encore des concerts de musique traditionnelle vietnamienne dans le pays?”
Oui, cher ami, des concerts de musique traditionnelle sont organisés un peu partout dans le pays et à l’étranger.
Un concert de musique traditionnelle vietnamienne (photo: Phuong Thuy/VOV) |
La musique traditionnelle vietnamienne est pentatonique. Elle se distingue par l'improvisation et l'intonation de la langue et par une certaine mélancolie dans les choix harmoniques et les thèmes chantés. Il existe des différences marquées entre le Nord et le Sud, et entre les zones montagneuses et les plaines côtières. S'il existe encore une musique savante, la musique folklorique est particulièrement développée dans tout le pays.
La musique traditionnelle diverge selon les régions du pays. Elle est composée à partir de deux modes principaux: Bac («nord») est de caractère joyeux; et Nam («sud») est de caractère triste.
Le nhac cung dinh est la musique de la Cour de Huê. Elle est interprétée avec deux ensembles jusqu'au 20e siècle: Le dai nhạc («grande musique») exprime la liturgie bouddhiste depuis le 13e siècle et est exécutée avec 9 à 24 instruments. Le nha nhac («musique élégante») ou tiêu nhac («petite musique») est jouée avec 9 à 14 instruments et est basée sur huit répertoires différents fixés depuis le 15e siècle.
Le châu van est une musique spirituelle jouée pour invoquer les esprits durant les cérémonies du culte des déesses mères. Très rythmée, elle recherche la transe, et est chantée par l'un des musiciens qui s'accompagne d’une vièle ou au luth.
Le ca trù est une forme de narration musicale pratiquée dans le Nord du pays. Les thèmes abordés sont variés. Il n'y a pas de mélodie fixe car elle varie en fonction de la langue à tons.
Le ca huê est une ancienne forme de musique de chambre aristocratique pratiquée dans le Centre du pays.
Le don ca tai tu est l'équivalent des musiques citées précédemment et sont pratiquées dans le Sud du pays depuis le 19e siècle. Musique de divertissement destinée aux «amateurs», elle use des mêmes modes mais en y instillant des nuances émotionnelles.
Le hat chèo est une forme de théâtre populaire. Apparu au xe siècle dans le delta du fleuve Rouge, au Nord du pays, il est considéré comme la plus ancienne forme d'opéra vietnamien. Les histoires sont souvent des légendes populaires. La musique est interprétée avec des flûtes, des cordes et des percussions.
Le hat tuông ou hat bôi, est un théâtre classique de cour importé de Chine au 15e siècle. Il servait initialement à divertir la noblesse et l'armée avant d'être adapté pour des troupes itinérantes au 19e siècle. Les histoires sont souvent historiques.
Comparé au tuông et au chèo, le cai luong est un opéra rénové qui apparaît au 17e siècle et traite de thèmes à la fois historiques et contemporains. Il a été adapté au début du 20e siècle, aux innovations modernes et à l'influence française, et peut par exemple inclure des guitares électriques.
Il existe aussi un grand nombre de musiques régionales.
Le quan ho ou quan ho Bac Ninh est populaire dans la province de Bac Ninh et dans tout le pays. De nombreuses variations existent, en particulier dans les provinces du Nord. Chanté a cappella, il est improvisé et joué lors de rituels.
Les chants populaires ly sont des chants d'amour, de nostalgie ou de divertissement.
Les chants ru sont des berceuses.
Le xâm est populaire dans le Nord du pays. Ses origines remontent au 14e siècle. En danger de disparition, il est joué habituellement par des mendiants itinérants aveugles.
Voilà cher Monsieur Jacques Augustin, j’espère que vous aurez un jour l’occasion d’assister à ces concerts de musique traditionnelle vietnamienne.
C’est la fin de ce courrier. Rendez-vous mercredi prochain.