(VOVworld)-Cette semaine, les courriers nous viennent de Messieurs René Grondin, de Plaine des cafres, Ile de la Réunion, Mohamed Amine Bahri, de Jebeniana – Sfax, en Tunisie, Bezazel Ferat Ben Rabah, de Skikda, en Algérie, Rachad Affo, de Parakou, au Bénin, Bernard Marthoud, de Villeurbanne, en France, et Michel Minouflet, de Cergy-Pontoise, également en France. Vos rapports d’écoute montrent dans l’ensemble une bonne réception sur nos ondes. Nous en sommes très heureux.

Monsieur Michel Beine, de Tienen, en Belgique, nous a demandé de parler de l’histoire de la monnaie vietnamienne.

Cher ami, du II^e siècle avant Jésus Christ jusqu’au X^e siècle de notre ère, la monnaie utilisée au Vietnam était chinoise, le pays étant sous la domination chinoise. A partir du X^e siècle, le pays regagne son indépendance, et chaque dynastie promulgue sa propre monnaie. Durant la colonisation française, de la fin du XIX^e siècle à 1945, la monnaie officielle de toute l’Indochine était le piastre, émis par le gouvernement colonial ; mais celle émise par la Cour des Nguyen, dernière dynastie féodale vietnamienne, était toujours en circulation dans les régions rurales. Le 2 septembre 1945, le pays proclame son indépendance et le 31 janvier 1946, le président Ho Chi Minh signe un arrêté sur l’émission de la monnaie de la République démocratique du Vietnam. Le 31 novembre de cette même année, les premiers billets voient le jour. Toutefois, à cause d’une guerre qui s’éternise, le Sud continue d’utiliser les billets émis par l’ancien régime.

De 1954 à 1975, le pays est divisé en deux par une ligne de démarcation au niveau du 17^e parallèle ; aussi, le Nord et le Sud ont chacun leur propre monnaie.

1975 est une année charnière, avec la libération du Sud et la réunification nationale, une seule et unique monnaie entre en vigueur dans l’ensemble du pays. En 1978 et 1985, le pays a vécu deux vagues de changement de monnaies.

Un billet de 500 000 dongs en polymère

La monnaie vietnamienne actuelle est émise en billet et en pièce. Côté billet, nous avons les billets de deux cents, cinq cents, mille, deux mille, cinq mille, dix mille, cinquante mille, cent mille, deux cents mille et cinq cents mille dongs. Quant aux sous, nous en avons deux cents, cinq cents, mille, deux mille et cinq mille dongs. La face de tous les billets est presque identique avec le portrait du président Ho Chi Minh et l’emblème national. Leur dos se distingue par les images des sites ou des ouvrages connus du pays tels que la tour Pho Minh, le Temple de la Température ou encore la baie de Halong. De leur côté, les pièces portent tous au dos l’emblème national, tandis que leur face est distinguée par des ornementations ou des ouvrages architecturaux typiquement vietnamiens.

Un billet de 10000 dongs en coton

En ce qui concerne les couleurs, si les sous n’ont que deux teintes: argentée et cuivrée, celles des billets se déclinent dans presque toute la gamme de l’arc-en-ciel, à l’exception du jaune et du noir, bien sûr.

Côté matériel, les billets émis avant 2003 sont en coton, tandis que ceux émis après sont en polymère. Les sous sont en acier cuivré ou nickelé.

Une pièce de 5 000 dongs

Voilà, cher Monsieur Michel Beine, j’espère que vous êtes satisfait de ma réponse.

Voici maintenant la question de ce mois : « En décembre 1972, les bombardements américains ont complètement rasé une rue à Hanoi. Quel est le nom de cette rue ? »

Ecrivez-nous à vovhanoi@yahoo.fr ou au 58 Quan Su, Hanoi, Vietnam.

C’est tout pour aujourd’hui, rendez-vous mercredi prochain pour un nouveau courrier des auditeurs.