(VOVworld)-Tout d’abord, je voudrais saluer deux nouveaux auditeurs, Monsieur Dmitriy Puzanov, de Kostanay, au Kazakhstan et Monsieur Eduard Dermengi, de Judet d’Ilfov, en Roumanie. Chers amis, espérons que nos échanges seront réguliers et enrichissants. Cette semaine, nous avons aussi reçu des lettres de Messieurs Ferhat Bezazel, de Skikda, en Algérie, André Biot, de Romerée en Belgique, Bernard Grondin, de l’Ile de la Réunion, Gilles Gautier, de Lucé, en France, Jean-Marie Monplot, de Chambéry, également en France. Vos rapports d’écoute montrent dans l’ensemble une bonne réception sur nos ondes. Nous en sommes très heureux.

Des travailleurs vietnamiens en République de Corée  (photo : giaothongvantai.vn)

A la demande d’un auditeur indonésien, Monsieur Jayadi, aujourd’hui, je voudrais vous parler de l’envoi de travailleurs vietnamiens à l’étranger. Cette activité a commencé en 1980 sous forme de coopération avec les pays socialistes. Près de 245 000 ouvriers et ingénieurs vietnamiens ont travaillé en URSS, en RDA, en Tchécoslovaquie et en Bulgarie. Parallèlement, le Vietnam a aussi envoyé 7 200 experts dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’agriculture dans certains pays africains, notamment en Libye, en Algérie, en Angola, au Mozambique, au Congo et à Madagascar et environ 18 000 travailleurs en Iraq. Cette activité a rapporté des bénéfices non négligeables au pays dans un contexte économique difficile.

L’envoi des travailleurs à l’étranger a connu un essor avec des changements de mécanismes en 1991, le marché s’étant élargi vers d’autres pays et territoires : les Emirats arabes unis, le Koweit, Taïwan (Chine), la République de Corée, le Japon, le Brunei, Singapour, pour ne citer que quelques uns. Au début du 21^e siècle, on a enregistré une croissance subite de travailleurs vietnamiens envoyés à l’étranger, notamment à Taïwan, en Malaisie et en République de Corée. En 2011, environ 500 000 Vietnamiens travaillaient dans une quarantaine de pays, dont 85 650 à Taïwan. 

Les Vietnamiens peuvent travailler à l’étranger dans le cadre d’un accord signé par les gouvernements des deux pays. Ils peuvent aussi être embauchés par les entreprises vietnamiennes qui mènent leurs projets à l’étranger, ou par celles qui fournissent des services de main d’oeuvre à l’étranger, et enfin, par un contrat signé directement avec leur employeur étranger.

C’est le Département du Travail à l’étranger, relevant du Ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales qui gère l’envoi des travailleurs à l’étranger. Il met aussi en place des projets et programmes, élabore les orientations de développement de cette activité et défend les intérêts légitimes des travailleurs à l’étranger. Par ailleurs, dans chaque pays d’accueil, il y a des commissions en charge des travailleurs.  

A la fin de 2010, le Vietnam comptait près de 170 entreprises opérant dans l’envoi de travailleurs à l’étranger dont 60% sont supportées par l’Etat. Elles assument la formation et les démarches d’immigration des travailleurs.

Voilà, cher Monsieur Jayadi, j’espère que ma réponse vous satisfait.

C’est tout pour le courrier des auditeurs d’aujourd’hui. Rendez-vous mercredi prochain.