Des dirigeants du Parti et de l'État participent au vote. Photo: quochoi.vn

C’était la quatrième fois, dans l’histoire de l’Assemblée, qu’un vote de confiance était organisé. Les trois précédents remontent à 2013, 2014 et 2018.

La résolution numéro 96, publiée en juin 2023, clarifie le sort des personnes obtenant un faible taux de confiance. Il en ressort qu’un cadre qui n’obtiendrait qu’entre 25 et 50% de votes favorables aurait le choix entre présenter sa démission ou se soumettre à un deuxième vote de confiance sous l’égide du comité permanent. Les cadres obtenant moins de 25% de votes favorables, eux, sont systématiquement démis de leurs fonctions.  

Chose importante à savoir: le vote a lieu à bulletins secrets, de façon à en garantir l’équité et la transparence. 

Le président de l’Assemblée nationale, Vuong Dinh Huê, a tenu à saluer le sérieux dont on fait preuve les personnes en charge de la tenue de ce scrutin bien particulier, puisqu’il peut, le cas échéant, être révocatoire…  

«Le comité permanent et les autres organismes chargés de l’organisation de ce vote de confiance ont agi avec un sens des responsabilité tout à fait remarquables. Pour ce qui est des résultats, ils montrent bien que les personnes qui faisaient l’objet de vote sont, pour la plupart d’entre elles, dignes de confiance», a-t-il déclaré. 

Ce vote aura en tout cas permis de séparer le bon grain de l’ivraie. Les cadres qui ont obtenu de bons résultats en sont en effet sortis renforcés dans leur crédibilité, ce qui leur donne le droit de mettre en garde les autres, ceux pour qui ce vote de confiance aura tourné au vote de défiance… Mais au-delà des personnes, ce sont les méthodes de gouvernance qui ont ainsi pu être examinées comme nous l’indique Nguyên Thi Suu, députée de la province de Thua Thiên-Huê…

«Avant d’accorder, on non, leur confiance, à tels ou tels cadres, les députés ont pu évaluer leurs niveaux de compétence et leurs méthodes de travail. C’est forcément très enrichissant pour tout le monde…», nous fait-elle remarquer.   

Ce vote aura constitué le premier test de la 15^e législature. Dans un contexte mondial et national particulier où défis et opportunités s’entremêlent, cette activité parlementaire a le grand mérite de mettre la question de la responsabilité au cœur du débat.