Le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc (droite) et le président américain Donald Trump (photo Nhat Bac)
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Politique, diplomatie, économie, commerce, investissement, sciences et technologies… Force est de constater que 25 ans après la normalisation, la coopération vietnamo-américaine est au beau fixe. Coopération qui s’appuie sur le respect mutuel de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et du régime politique.
Mettre de côté le passé…
Les relations entre le Vietnam et les États-Unis n’ont jamais été aussi bonne, a estimé Daniel J.Kritenbrink, l’ambassadeur des États-Unis dans notre pays. La coopération bilatérale se renforce tant sur le plan bilatéral que sur le plan multilatéral, en particulier dans la sphère économique et commerciale, a-t-il ajouté. Témoin le chiffre d’affaires des échanges commerciaux bilatéraux, qui a été multiplié par plus de 170, passant de 450 millions de dollars en 1995 à 77,6 milliards de dollars en 2019.
«Le plus important, c’est que le Vietnam et les États-Unis ont décidé de regarder en avant et de surmonter un passé douloureux afin de bâtir un avenir radieux pour leurs peuples. Aujourd’hui, nous sommes de véritables partenaires. Je suis fier de ce qui a été accompli, jusqu’ici», nous dit Daniel J.Kritenbrink.
Le développement des relations vietnamo-américaines contribue à créer un climat de paix, de stabilité et de coopération dans toute la région. Hanoï travaille main dans la main avec Washington pour tenter de résoudre des problèmes régionaux d’intérêt commun tels que les dossiers de la mer Orientale ou de la péninsule coréenne. Les deux pays se soutiennent au sein des grandes tribunes internationales que sont l’ASEAN, l’ONU et l’APEC.
Daniel J.Kritenbrink (centre), l’ambassadeur des États-Unis au Vietnam (photo cand.com.vn)
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…pour regarder vers l’avenir
Alors que la crise du coronavirus continue de faire des ravages dans le monde entier, le Vietnam et les États-Unis sont prêts à faire front commun. Les deux pays ont procédé à des partages d’informations et d’expériences afin d’améliorer leur résilience à l’épidémie. De son côté, le Vietnam achemine des équipements médicaux fabriqués sur son territoire vers les États-Unis.
Mais la priorité, dans l’immédiat, est de redynamiser les échanges commerciaux et les investissements, de façon à permettre une réelle relance économique. Il est manifeste qu’un certain nombre d’entreprises étrangères, américaines a fortiori, ont décidé de délocaliser leur production dans notre pays, qui leur semble être un havre de sécurité. Hanoï met tout en oeuvre pour leur créer un environnement d’affaires propice à leur implantation. Le Vietnam souhaite du reste faire des États-Unis le plus gros investisseur étranger sur son territoire. Cela étant, le potentiel de coopération qui existe entre les deux pays est bien loin d’être exploité à plein régime, comme nous l’explique Hà Kim Ngoc, l’ambassadeur du Vietnam aux États-Unis.
«Cette confiance politique renforcée au cours des 25 dernières années favorise d’autres secteurs de coopération, aussi bien sur le plan bilatéral que sur le plan multilatéral», nous fait-il observer. «Dans l’immédiat, les deux pays sont confrontés à des dossiers épineux, comme celui des litiges en mer Orientale. Mais vu l’évolution de leur relation en un quart de siècle, on peut penser qu’ils sont prêts, non seulement à faire face, mais surtout à aller plus loin.»
«Aller plus loin…» Les deux pays y sont manifestement disposés, et ils ont tout à y gagner…