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Depuis la normalisation des relations bilatérales, et en particulier depuis l’établissement du partenariat intégral, le Vietnam et les États-Unis ont renforcé leur coopération dans la désintoxication des zones contaminées par la dioxine. L’intensification de ces opérations témoigne de la volonté des deux pays de laisser de côté le passé et de tourner ensemble vers l’avenir.
Mais il reste encore beaucoup à faire, estime le sénateur démocrate américain Patrick Leahy:
«J’appelle les sénateurs démocrates et républicains à poursuivre la coopération avec le Vietnam concernant le règlement des conséquences de la guerre. Même si je n’exerce plus ce poste, je suis certain que mes confrères soutiendront la poursuite de ce travail hautement significatif».
La décontamination de l'aéroport international de Dà Nang a débuté en août 2012 et s’est achevée en 2016. Ce programme a marqué un tournant important dans la coopération entre le Vietnam et les États-Unis. Mis en oeuvre par l'Agence américaine pour le développement international (USAID) et le ministère vietnamien de la Défense, il a permis de décontaminer 90.000 m3 de terres.
Après l'aéroport de Dà Nang, le Vietnam et les États-Unis entament la décontamination de l'aéroport de Biên Hoà, dans la province méridionale de Dông Nai, le site le plus exposé du Vietnam, avec plus de 500.000 m3 de terre infectée, soit environ cinq fois plus que le volume traité à l’aéroport de Dà Nang. Les experts estiment que ce programme pourrait durer 10 ans et coûter plus de 390 millions de dollars. Le chantier de l’aéroport de Bien Hoa a commencé le 20 avril dernier en présence de Patrick Leahy, vice-président de la Commission chargée d’approuver les dépenses du Sénat américain et de huit autres sénateurs. Le général Nguyên Chi Vinh, vice-ministre de la Défense du Vietnam, a déclaré :
«Je salue le rôle et les contributions importantes du sénateur Patrick Leahy. Aujourd’hui, il est accompagné de 8 sénateurs venant de 8 États des États-Unis. Leurs voix sont très importantes au Congrès et au sein de la société américaine».
Le Vietnam et les États-Unis ont fait de la réparation des dommages de guerre la priorité de leur collaboration. Ensemble, ils mettent tout en oeuvre pour tenter de refermer les cicatrices du passé et aller de l’avant.