L’école de Si Pa Phin se distingue par son envergure et sa conception moderne. Le complexe comprendra 31 salles de classe, un internat, des salles spécialisées, une salle polyvalente, une bibliothèque, des équipements sportifs, une piscine… L’ensemble a été conçu pour accueillir plus de 1.000 élèves issus des minorités ethniques vivant dans cette région montagneuse et frontalière. Une fois achevée, cette infrastructure offrira un environnement éducatif à la fois moderne, sécurisé, confortable et adapté aux besoins spécifiques des enfants des zones reculées.

Présent à la cérémonie de lancement, le secrétaire général du Parti, Tô Lâm, a souligné la portée humaine et stratégique de cette initiative: «Construire des écoles, ce n’est pas uniquement offrir de meilleures conditions d’étude à nos enfants, c’est aussi un objectif de long terme : améliorer durablement la qualité de vie des populations des régions frontalières et défavorisées. C’est aussi un acte de souveraineté, car ce sont les populations locales, enracinées dans la terre, la forêt, et attachées aux bornes et aux frontières, qui garantissent la stabilité du pays. Depuis ce chantier à Si Pa Phin, chaque province frontalière s’efforcera de créer chaque année un établissement scolaire de ce type, avant de généraliser ce modèle. Nous visons des écoles exemplaires, tant par leur conception que par la sécurité qu’elles assurent aux enfants.»

Le projet est porté par le service de l’Éducation et de la Formation de la province de Diên Biên. Son coût total est estimé à 220 milliards de dôngs (environ 8,4 millions de dollars), financés par la ville de Hanoï et des contributions issues du secteur privé.

À la suite de Si Pa Phin, 99 autres établissements similaires verront le jour d’ici la fin de l’année dans les communes frontalières continentales. Cette dynamique se poursuivra entre 2026 et 2027 pour atteindre l’objectif final: doter chacune des 248 communes frontalières du Vietnam d’un établissement combinant école primaire, collège et internat. Une politique qui illustre la volonté affirmée du Parti et de l’État d’investir durablement dans l’éducation, notamment au profit des régions reculées, des minorités ethniques et des zones frontalières.