Photo d'illustration

Le développement de l’économie maritime ne pourra pas se faire sans label national. Selon les participants au forum, le label maritime idéal devrait évoquer à la fois les populations et les produits maritimes. Cela implique tant les îles, le littoral, les sites touristiques que les produits des entreprises concernées. Avec plus de 3.260 km de côtes et une mer de plus d’un million de km2, le Vietnam aurait tout à gagner en exploitant de manière intelligente ses ressources maritimes, y compris sous la mer, sur le plateau continental et dans la zone maritime internationale. Son économie maritime pourrait se baser sur le tourisme, sur les ports, sur les services de navigation... L’urgence est de mettre en place les infrastructures nécessaires. Le réseau portuaire occupe une place essentielle dans la stratégie nationale de développement maritime jusqu’en 2020. Nguyen Nhat, chef du département national de la navigation : « Nous accélérons le perfectionnement institutionnel tout en peaufinant le plan d’aménagement du réseau des ports maritimes, du développement de l’industrie navale et des services de transport maritime, afin de donner un coup de pouce à l’expansion des couloirs économiques liés à la mer. D’ici à 2020, l’accent sera mis sur certains projets comme le port international de Hai Phong, le port de Lach Huyen ainsi que deux stations capables d’accueillir des bateaux jaugeant 100 tonnes, qui devraient entrer en fonction dès 2016. »

Dans sa stratégie maritime nationale, le Vietnam s’est fixé pour objectif de s’enrichir grâce à la mer. Selon Nguyen Dang Dao, chef adjoint de l’administration nationale de la mer et des îles, le 21^ème siècle étant celui des océans, le Vietnam doit s’efforcer de développer l’économie maritime, les sciences et technologies, tout en créant un organisme de gestion étatique puissant. Etablir un label maritime ne se limite pas à bien exploiter la mer. Il importe aussi de réunir différentes filières économiques pour créer ensemble un label national. Tous les habitants sont invités à participer à ce processus. Le Dinh Son, vice-président du comité populaire de Ha Tinh, une province littorale du Centre : « Ha Tinh a créé un comité chargé d’élaborer le plan d’aménagement du développement de l’économie maritime et de l’appliquer. Il s’agit de bien organiser l’aquaculture et de favoriser la participation des organisations et des individus, en particulier ceux des zones littorales, à l’activité économique locale. Ce comité provincial a ses antennes dans les districts qui veillent à ce que l’environnement maritime soit préservé et que les espèces maritimes ne soient pas menacées, en vue d’un développement durable. »

Le Vietnam est déterminé à établir un label maritime national pour mieux affronter la concurrence internationale. Avec ce label, il apparaîtra, aux yeux de la communauté internationale, comme un pays riche non seulement en ressources maritimes mais aussi en traditions culturelles et historiques liées à la mer.