Nicolas Maduro, le président en titre - Photo AFP/TTXVN

Des échauffourées ont éclaté à Caracas, ce 30 avril. A l’origine, un appel à renverser Nicolas Maduro, le président en titre, lancé par Juan Guaido, le leader de l’opposition. Mais l’armée s’est immédiatement interposée et les meneurs ont rapidement été dispersés. C’est donc par un échec cuisant que s’est soldée cette tentative de coup d’État, dont les auteurs sont désormais inculpés de haute trahison.

La communauté internationale appelle à une solution pacifique

Il faut savoir que c’est avec des soutiens extérieurs que l’opposant Juan Guaido a fomenté son coup d’État.

Suite à ce pronunciamiento manqué, le Mouvement des non-alignés a appelé au respect de la souveraineté et au refus de toute forme d’ingérence dans les affaires intérieures du Venezuela. Quant au groupe de Lima, composé de 13 pays latino-américains et du Canada, il a convoqué une réunion d’urgence pour le 3 mai. Pour sa part, le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador, a réitéré son appel à une « solution pacifique », affirmant que la position de son gouvernement demeurait « fidèle à sa Constitution, ainsi qu'aux principes de non-ingérence, d'autodétermination des peuples et de règlement pacifique des crises». Même son de cloche du côté de la représentante permanente de Cuba à l’ONU, Ana Silvia Rodriguez, qui a demandé aux pays membres de respecter la souveraineté du Venezuela, mais aussi de tous les autres pays latino-américains. Le représentant permanent de la Syrie, Mounzer Mounzer, lui a fait écho en affirmant haut et fort que le respect de la souveraineté et le dialogue était la meilleure solution pour le Venezuela.

La Commission européenne a également appelé à une « solution politique, pacifique et démocratique pour sortir des crises multiples qu'affronte le pays ». « L’Union européenne rejette toute forme de violence et appelle à la plus grande retenue pour éviter la perte de vies et une escalade des tensions », a déclaré la cheffe de la diplomatie Federica Mogherini dans un communiqué, rejointe en cela par la Première ministre britannique Theresa May qui a souligné l’impératif de trouver une solution pacifique. Le ministère russe des Affaires étrangères a lui aussi joint sa voix à ce concert d’appels au calme, rappelant que les problèmes du Venezuela devraient être réglés par la voie de négociations sans conditions préalables.

Le gouvernement vénézuélien promet des changements

Pour le président vénézuélien, il n’y a pas de doute : l’opposition, soutenue par des forces hostiles venues de l’extérieur, veut plonger le pays dans une guerre civile. Droit dans ses bottes, Nicolas Maduro s’est engagé à défendre la souveraineté du Venezuela et les acquis de la révolution bolivarienne.

Il a néanmoins annoncé que son gouvernement était prêt à un changement de cap afin de corriger les erreurs commises ces dernières années. Les 4 et 5 mai ont ainsi été décrétés journées de dialogue national. Toute la population est invitée à faire part au gouvernement et au président de ses recommandations pour améliorer la situation du pays.

Il y a urgence...