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Lors de ses dernières rencontres avec la presse, le secrétaire d’État américain a évoqué la possibilité de conclure un accord bilatéral dans une ou deux semaines. Le porte-parole de l’Assemblée nationale chinoise a quant à lui salué ce qu’il qualifiait de « progrès substantiels » dans les négociations avec les États-Unis. Ces signes encourageants laissent présager une suite plus heureuse...
Pour plus de convergences et moins de divergences…
Lors de leurs dernières négociations, Pékin comme Washington ont insisté sur la nécessité d’aboutir à un accord définitif. Washington veut que Pékin réduise ses taxes ou allège ses restrictions sur les produits agricoles, chimiques et les voitures en provenance des États-Unis. Pour réduire leur déficit commercial à l’égard de Pékin, les États-Unis veulent aussi exporter plus, ce que la Chine a d’ores et déjà accepté. Pékin envisage notamment d’acheter du gaz naturel américain pour plusieurs milliards de dollars. En échange, les États-Unis ont annoncé le report sine die de l’augmentation de taxes prévue sur des importations chinoises évaluées à 200 millions dollars. Ils ont également promis d’examiner la possibilité de lever la quasi-totalité des sanctions appliquées sur les produits chinois depuis l’an dernier.
Toutes ces promesses ont été faites juste avant le 1er mars, date d’expiration de la trêve commerciale de 90 jours fixée par les présidents Donald Trump et Xi Jinping. Chinois et Américains semblent désormais être prêts à négocier un accord équitable susceptible de garantir les intérêts des deux côtés. Certains ont annoncé la date du 27 mars pour une deuxième rencontre Trump-Xi.
… afin d’ouvrir la voie à de nouvelles négociations
La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine a éclaté au milieu de l’année 2018. Les deux plus grandes économies du monde se sont dans un premier temps livrées à un échange de taxes - plus de 360 milliards de dollars, tout de même ! -, en se rendant coup pour coup. Les États-Unis demandent en fait à la Chine de modifier sa législation, de façon à ne plus porter atteinte à la propriété intellectuelle américaine et à faire en sorte que les entreprises américaines désireuses de s’implanter en Chine ne soient plus obligées de transférer leurs technologies aux Chinois. Washington exige également que la Chine mette fin à sa politique de subvention industrielle et ouvre davantage son marché aux produits américains. Pour rappel, en 2018, le déficit commercial américain vis-à-vis de la Chine s’est élevé à 417 milliards de dollars.
La Chine acceptera-t-elle toutes ces demandes américaines ? La réponse ne sera connue que lors de la rencontre entre les présidents Donald Trump et Xi Jinping prévue à la fin de ce mois-ci. Des deux côtés, les négociateurs ont émis des signes positifs. Reste à savoir si cet élan se poursuivra.