Sommet du G20: parlera-t-on des contentieux maritimes?

Hong Van
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(VOVworld) - Les dirigeants du G20 se réuniront en sommet, à Hangzhou, en Chine, les 4 et 5 septembre. Réunissant les principales économies avancées et émergentes du monde, ce sommet a pour objectif principal de trouver des mesures pour doper la croissance mondiale.

(VOVworld) - Les dirigeants du G20 se réuniront en sommet, à Hangzhou, en Chine, les 4 et 5 septembre. Réunissant les principales économies avancées et émergentes du monde, ce sommet a pour objectif principal de trouver des mesures pour doper la croissance mondiale. Mais il risque d’être perturbé par les contentieux maritimes en Asie, contentieux dont la Chine est l'un des principaux protagonistes.  

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Ce sommet, le premier du genre organisé en Chine, devrait donc réunir les 20 économies membres du G20, mais aussi l’Egypte et le Kazakhstan, les deux invités d’honneur de Pékin, la République du Tchad, qui assure la présidence tournante de l’Union africaine, le Sénégal, premier partenaire africain de la Chine, et le Laos, qui assume la présidence de l’ASEAN en 2016.

Il y a les sujets consensuels...

"Pour une économie mondiale innovante, revigorée, interconnectée et inclusive"... Ce thème, choisi par le pays hôte, a le mérite de délimiter très clairement l'étendue des débats: c'est donc d'économie qu'il s'agit. La Chine préconise une nouvelle révolution industrielle axée sur le numérique. Mais elle entend aussi favoriser l'établissement d'un dialogue entre pays développés et pays en développement. Aussi les discussions devraient-elles tourner autour de la mise en place d’un nouveau modèle de croissance, de l'instauration d'une gouvernance financière plus saine, du développement du commerce et de l’investissement, ou encore de l’utilisation des nouvelles technologies dans la production.

Par ailleurs, de nombreuses conférences et rencontres auront lieu en marge du sommet, notamment le forum d’affaires du G20, le plus important jamais organisé au sein du groupe d’après le ministère chinois des Affaires étrangères Wang Yi, ou encore le sommet des BRICS réunissant les 5 superpuissances émergentes (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).

A priori, cette prédominance de l'économie sur les débats ne semble pas soulever d'objection, y compris de la part du Premier ministre japonais Shinzo Abe qui a estimé que ce sommet serait important pour le développement durable de l’économie mondiale. Même son de cloche du côté de la Maison blanche, dont l'actuel locataire, Barack Obama, est convaincu de la nécessité de stimuler une croissance élevée, mais durable et équilibrée.

... et ceux qui fâchent

Cet ordre du jour, que Pékin a donc décidé d'axer sur l'économie, pourrait bien se voir bousculer. Certains pays pourraient en effet être tentés de jouer les trouble-fête en évoquant les contentieux maritimes dans lesquels est engluée la Chine, contentieux qui représentent une menace pour la liberté de navigation maritime. Ben Rhodes, le conseiller adjoint américain à la sécurité nationale, a en effet laissé entendre que le président Barack Obama pourrait prendre la liberté d'aborder ces questions - celle de la mer Orientale a fortiori - avec son homologue chinois Xi Jinping.   

Mais Barack Obama n'est pas le seul à être tenté de jeter un pavé dans la mare. Le président indonésien - l'Indonésie est l'unique pays du sud-est asiatique membre du G20 - aurait, lui aussi, quelques bonnes raisons de vouloir amener les discussions sur ce terrain. Pékin et Jakarta sont en effet en froid depuis le début de l'année, depuis que des chalutiers chinois, accusés de pêcher illégalement au large des îles Natuna, en mer Orientale, ont été pris à partie par la marine indonésienne.  Dans un discours à la tonalité offensive prononcé en août dernier, le chef de l’Etat indonésien a promis de tout mettre en oeuvre pour défendre la souveraineté nationale.

A cela, s'ajoute l'épineux dossier des îles Senkaku, administrées par Tokyo mais revendiquées par Pékin sous le nom Diaoyu. Là encore, la situation n'est pas à l'apaisement, loin s'en faut. Pas plus tard que mercredi 31 août, la ministre japonaise de la Défense a ainsi proposé de porter le budget de la défense à 51 milliards de dollars pour 2017, non sans préciser qu'une grande partie de la somme devait être affectée à la défense des îles situées en mer de Chine orientale.

Il y a les sujets consensuels et ceux qui fâchent. Alors... osera-t-on les aborder, ces sujets qui fâchent? Et si oui, quelle sera la réaction du pays hôte?  

 

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