Russie-Ukraine: un cessez-le-feu est-il possible?

Ba Thi
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(VOVWORLD) - À l'approche de Noël, la communauté internationale multiplie les appels à la conclusion d’un cessez-le-feu en Ukraine. Les espoirs restent cependant minces.

10 mois après le lancement de l’opération militaire spéciale russe, aucun signe de répit n’est en vue.    

Les échanges de coups de feu se poursuivent sur plusieurs fronts, y compris dans les quatre régions ukrainiennes que la Russie a annexées, à savoir Kherson et Zaporijia dans le sud, Donestk et Lugansk dans l’est.

Depuis quelques semaines, l’armée russe intensifie ses attaques de drones et de missiles de longue portée contre les infrastructures énergétiques, a fortiori électriques, des grandes villes ukrainiennes, et ce au grand dam des milllions de personnes qui y résident.

L’Occident, de son côté, accroît ses aides financières et militaires à l’armée ukrainienne, qui a ainsi reçu une importante quantité d’armes lourdes. Cette aide se poursuivra sur le long terme, ont promis les Occidentaux, au risque de rendre encore plus difficiles les négociations de paix, lesquelles évoluent en fonction des combats sur le terrain.

Dans un tel contexte, il est très peu probable que les Ukrainiens et les militaires engagés de part et d’autre puissent accueillir dignement Noël et le Nouvel an. Au contraire, tout laisse à croire qu’ils devront le faire sous les bombes, au risque d’en être victimes.

La communauté internationale exhorte la Russie, l’Ukraine et tous les autres protagonistes du conflit à se mettre à la table des négociations. Le 12 décembre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky sommait les troupes russes de se retirer avant Noël. Le 14 décembre, le Pape François exhortait les fidèles à moins dépenser pour les fêtes de Noël et les cadeaux cette année et à envoyer la différence aux Ukrainiens pour les aider à surmonter la faim et le froid de l’hiver, alors qu’à Moscou, des journalistes demandaient au porte-parole du Kremlin si la Russie était disposée à envisager, ne serait-ce qu’une trêve, à l’occasion de Noël ou du Nouvel an, si l’Ukraine en faisait la proposition. «Personne n’a fait une telle proposition, ce sujet ne fait pas partie de l’ordre du jour», leur a répondu Dmitry Peskov... Même son de cloche du côté des États-Unis. Compte tenu de l’ampleur des combats, la possibilité d’une fin rapide du conflit est minime, a ainsi déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby.

Cependant, une petite lueur d’espoir persiste. Malgré les combats, la Russie et l’Ukraine ont en effet poursuivi des négociations, qui ont conduit à la libération de plusieurs centaines de prisonniers. Le 14 décembre, la Russie a remis à l’Ukraine 65 prisonniers, dont un citoyen américain. Le nombre de prisonniers russes remis par l’Ukraine n’a pas été annoncé.

Mais ce qui est encore plus important, c’est que la Russie, l’Ukraine et tous les pays concernés, en premier lieu les pays européens, sont parfaitement conscients que plus les combats dureront, plus les pertes seront colossales pour eux. Et ce, quel que soit le futur vainqueur.

Néanmoins, force est de constater que la bonne volonté déployée de part et d’autre ces derniers temps est insuffisante, pour ne pas dire dérisoire...  

 

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