Russie/OTAN : une nouvelle course aux armements ?

Anh Huyen
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(VOVworld) - La concentration de forces de l’OTAN aux frontières russes est la plus importante depuis la guerre froide. Le Royaume-Uni a annoncé l’envoi au printemps 2017 d’un bataillon de 800 soldats en Estonie, appuyés par des Français et des Danois. Une nouvelle étape dans le bras de fer avec Moscou?

(VOVworld) - La concentration de forces de l’OTAN aux frontières russes est la plus importante depuis la guerre froide. Le Royaume-Uni a annoncé l’envoi au printemps 2017 d’un bataillon de 800 soldats en Estonie, appuyés par des Français et des Danois. Une nouvelle étape dans le bras de fer avec Moscou?

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Aucun signe positif n’a été enregistré dans les relations entre la Russie et l’OTAN depuis le dernier sommet de l’Alliance atlantique en juillet 2016 et les tensions n’ont cessé de monter, incitant les deux parties à renforcer leurs moyens militaires.

Plus de « l’OTAN » près des frontières russes

En 2107, le Royaume-Uni enverra en Estonie, à la proximité des frontières russes, un bataillon de 800 soldats équipés d’armes lourdes, des drones militaires, des chars du type Challenger 2 et d'autres blindés. «Le bataillon aura une vocation défensive, mais sera complètement apte au combat », a déclaré le ministre britannique de la Défense Michael Fallon. Il rejoindra les militaires français et danois et y restera pendant 6 mois. Les États-Unis enverront, de leur côté, 900 hommes, le Canada 450, l'Allemagne entre 400 et 600, l'Italie 140. Quatre groupes de combat avec au total 4 000 soldats, soutenus par les 40 000 hommes de la Force de réaction rapide de l'OTAN seront déployés en Estonie mais aussi dans d'autres pays baltes comme la Pologne, la Roumanie et la Bulgarie. Après le début de la guerre civile en Ukraine et le rattachement de la Crimée à la Russie, l'Otan a commencé à augmenter sa présence militaire en Europe de l'Est, justifiant ses actions par « l'agressivité de la Russie ».

Réagissant au plus grand déploiement de soldats britanniques près des frontières russes, le représentant permanent de la Russie auprès de l’OTAN Alexander Grushko l'a jugé lundi « d’extrêmement dangereux » expliquant que ce déploiement mettra en péril la situation sécuritaire en Europe et dans les pays de l’OTAN et craignant que Moscou ne prenne des mesures pour répondre à cette situation. Pour le diplomate russe, les agissements du Royaume-Uni et de l’OTAN vont à l’encontre de l’Acte fondateur des relations OTAN-Russie signé à Paris en 1997 en ce qu'il stipule que les Alliés et la Russie « ne se considèrent pas comme des adversaires ».

Vers une nouvelle course aux armements ?

D’après les observateurs, il s’agira de la plus grande concentration de forces de l’Alliance atlantique aux frontières russes depuis la guerre froide. Le secrétaire général Jens Stoltenberg a affirmé que son organisation ne cherchait pas la confrontation avec la Russie, ni une nouvelle course aux armements et que ses actions ne visaient qu’à renforcer ses capacités de défense.

Mais la Russie n'est pas restée les bras croisés. Dès le début d’octobre, Moscou a déployé dans l’enclave de Kaliningrad, coincée entre la Lituanie et la Pologne des missiles balistiques Iskander, d’une portée pouvant atteindre les 500 km. Récemment, 8 portes-avions russes sont entrés dans la Manche. La Russie a aussi organisé des manœuvres militaires d’envergure près de la frontière avec les pays membres de l’OTAN. Plusieurs centaines de milliers de soldats lourdement armés ont participé à ces exercices dont le but était selon Moscou de vérifier les capacités de combat de son armée en cas d’urgence.

Les relations entre l’OTAN et la Russie ne cessent de se dégrader depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en mars 2014. Avec ce futur déploiement de soldats par l’Alliance atlantique près des frontières russes, les tensions s’aggravent entre l’Est et l’Ouest. Une nouvelle course aux armements est fort probable.

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