Reprise de Palmyre : tournant majeur dans la lutte contre l’EI

Anh Huyen
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(VOVworld) - Le gouvernement de Damas continue de pourchasser les djihadistes de l’Etat islamique au surlendemain de la reprise de Palmyre, une victoire majeure pour l’armée qui veut extirper l’organisation de ses principaux fiefs en Syrie
(VOVworld) - Le gouvernement de Damas continue de pourchasser les djihadistes de l’Etat islamique au surlendemain de la reprise de Palmyre, une victoire majeure pour l’armée qui veut extirper l’organisation de ses principaux fiefs en Syrie

 

Reprise de Palmyre : tournant majeur dans la lutte contre l’EI - ảnh 1
Un membre de l'armée de Bachar el-Assad porte un drapeau de l'Etat islamique à Palmyre, le 27 mars 2016. (STR / AFP)

Un grand pas pour  l’armée syrienne

Palmyre est la victoire la plus importante de l’armée loyaliste du président Bachar al-Assad face à l’organisation Etat islamique depuis l’intervention militaire russe dans le conflit syrien fin septembre 2015. Fort de son succès, le commandement militaire syrien a affirmé que Palmyre serait la base à partir de laquelle s’étendront les opérations contre le groupe terroriste notamment à Deir Ezzor et Raqa, principaux fiefs de l’EI. Le but est de couper les lignes de ravitaillement des djihadistes et de reprendre les territoires sous leur contrôle.

En aidant l’armée syrienne à reprendre Palmyre, la Russie a confirmé son rôle majeur dans le conflit syrien et démontré qu’elle pouvait encore intervenir efficacement sur place. La reprise de la « capitale » de l’EI a en effet été largement facilitée par les avions et les forces spéciales russes au sol, chargées de guider les frappes et de conseiller les soldats syriens.

Outre la perte d’une position avancée dans le désert syrien, les djihadistes ont subi une défaite de prestige. Leur repli précipité écorne sérieusement l’image de force militaire indestructible soigneusement mise en scène par l’organisation pour intimider ses ennemis.

En 20 jours de combats, 400 djihadistes sont morts, le bilan le plus lourd pour l’EI depuis 2013, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme. Les Etats-Unis ont aussi annoncé avoir tué Abdel Rahmane al-Qadouli, qu’ils considèrent comme le numéro 2 de l’EI.

Changer l’ordre de bataille sur la table de négociation

Les négociations entre les délégations du gouvernement et l’opposition syrienne doivent reprendre le 9 avril à Genève, sous l’égide des Nations Unies. La reprise de Palmyre renforce clairement la position de Bachar el-Assad, dont le destin constitue depuis longtemps la principale pierre d’achoppement entre Moscou et Washington. Aujourd’hui, le départ du président syrien semble ne plus être une condition imposée par Washington pour reprendre les négociations de paix. Lors d’une rencontre avec son homologue russe à Moscou, le chef de la diplomatie américaine John Kerry a déclaré qu’il n’était pas temps d’évoquer le départ d’Assad et assuré que les deux pays étaient d’accord sur le fait que le président syrien « doit faire ce qu’il faut » et s’impliquer dans le processus de paix.

L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a affirmé que la prochaine session de pourparlers ne porterait pas à nouveau sur les principes, mais vraisemblablement sur la transition politique.

L’intervention de la Russie a renversé l’ordre de bataille sur le terrain et aidé le gouvernement syrien sur la table de négociation. Mais la crise syrienne ne sera pas réglée du jour au lendemain. L’impasse demeure. Les yeux sont désormais tournés vers Genève où l’on attend une solution qui a toutes les chances d’être plus faisable que les précédentes.

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