Pour une meilleure insertion des autistes

Lê Phuong
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(VOVWORLD) - La journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme a lieu ce dimanche 2 avril. Le thème retenu pour l’édition 2023 était «Vers un monde neuro-inclusif pour tous». Cette journée a été initiée par l’ONU en 2007 pour sensibiliser le public aux troubles du spectre autistique et promouvoir l’inclusion des autistes dans la société.
Pour une meilleure insertion des autistes - ảnh 1Photo d'illustration (source: baoquangngai.vn)

Les troubles du spectre autistiques regroupent un ensemble d’affections. Les capacités et les besoins des autistes sont variables et peuvent évoluer au fil du temps. Si certains sont capables de vivre de manière autonome, d’autres souffrent de graves handicaps nécessitant des soins et des aides toute leur vie durant.

Au Vietnam, ces troubles touchent environ 200.000 personnes, qui ont de grandes difficultés pour trouver un bon emploi. Mais aujourd’hui, beaucoup d’établissements de formation professionnelle réservés aux autistes ont été créés pour leur offrir une opportunité d’acquérir des connaissances et des savoir-faire techniques.

Créé il y a 15 ans, le centre SEED figure parmi les adresses les plus connues pour les autistes de Hanoï. Dang Mai Lam, 22 ans, y suit depuis deux ans une formation de fabrication de fleurs artificielles.

«Je peux fabriquer différents types de fleurs, la marguerite et la rose, par exemple. J’ai commencé à gagner de l’argent pour aider mes parents. Ils en sont très heureux», nous dit-elle. 

La famille joue un rôle primordial pour l’insertion sociale des autistes, qui ont besoin de consultations médicales régulières, de places dans des écoles spécifiques et surtout d’un accompagnement à long terme. Mais par-dessus tout, il faut aux parents concernés déployer des trésors de patience pour permettre à leurs enfants autistes de s’ouvrir graduellement aux autres, nous affirme Trân Thi Mai Hoa, mère d’un autiste de 13 ans. 

«J’ai appris moi-même des méthodes d’enseignement spécifiques pour pouvoir aider mon fils. J’ai aussi fait appel à des experts en cas de nécessité. Mais aucun professionnel ne peut remplacer les parents qui vivent 24 heures sur 24 avec leur enfant autiste. Ce dernier doit apprendre à communiquer et à s’entendre avec sa famille avant de s’intégrer à la société», nous explique-t-elle. 

Ces dernières années, les familles ayant des enfants autistes ont changé de mentalité sur ce handicap. Elles inscrivent très tôt leurs enfants dans des classes spéciales pour ne pas rater la «période d’or» pour l’intervention.

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