(VOVworld) - Le 8ème Sommet du Triangle de développement Cambodge-Laos-Vietnam a lieu ces mardi et mercredi à Vientiane, la capitale laotienne. Les dirigeants de trois pays ne cachent pas leur forte motivation affichée d’ores et déjà : resserrer la coordination trilatérale axée sur trois secteurs primordiaux : la défense, la sécurité et le développement socio-économique.
Photo: VGP/Nhat Bac |
Ce sommet est l'occasion pour le Premier ministre vietnamien Nguyen Tan Dung et ses homologues cambodgien et laotien de se concentrer sur les objectifs fixés dans le Plan d’aménagement socio-économique du Triangle à l’horizon 2020 et sur les priorités fixées dans le Mémorandum sur le traitement privilégié réservé à cette région.
Un mécanisme trilatéral essentiel
Le Triangle de développement a été crée en 999, à l’initiative du Premier ministre cambodgien, Hun Sen. Il englobe 13 provinces dont 5 vietnamiennes : Kon Tum - Gia Lai - Dak Lak - Dak Nong des Hauts-Plateaux du Centre, plus la province de Binh Phuoc dans le Sud-Est. Considéré comme un mécanisme trilatéral essentiel, il permet de maintenir la stabilité politique et l’ordre social au sein d’une vaste région frontalière commune. Il abrite de surcroît d’incroyables potentiels économiques. Le très important volume d’échanges transfrontaliers a incité les autorités à simplifier leurs formalités commerciales. Depuis lors, cette région est devenue une destination économique prometteuse. La croissance annuelle de son PIB annuel décroche le seuil impressionnant de 10%, tandis que le revenu moyen par habitant a atteint 1.340 dollars en 2013 par an.
Une priorité majeure du Vietnam
Les provinces vietnamiennes qui font partie du Triangle multiplient les échanges commerciaux avec leurs consoeurs laotiennes et cambodgiennes que la simplification des formalités douanières a largement favorisés. Dans le cadre d’un Forum des partenaires du Triangle de développement, le vice- Premier ministre vietnamien Nguyen Xuan Phuc a souligné : « On concentre les investissements au niveau des infrastructures, des zones économiques frontalières, des marchés et des centres commerciaux. Côté ressources humaines, l’accent est mis sur la formation professionnelle des autochtones. Les autorités locales doivent mettre en place, de concert avec leurs propres programmes de développement, le plan d’aménagement du Triangle, ratifié par les Premiers ministres des trois pays. Il faut aussi veiller à protéger l’environnement et à préserver les ressources naturelles. »
Le Vietnam, le Cambodge et le Laos accordent toute leur attention à la mise en oeuvre des accords signés et dans cette perspective, ils envisagent de créer une commission onusienne Cambodge-Laos-Vietnam. Nguyen Manh Tien, chef adjoint de la commission des affaires extérieures de l’Assemblée nationale vietnamienne, indique : « L’Assemblée nationale vietnamienne souhaite contrôler la matérialisation de ses résolutions relatives au Triangle de développement Cambodge-Laos-Vietnam. Les potentiels de cette région sont énormes et nous avons proposé de mettre en place de nombreuses mesures efficaces de coordination au profit des habitants de nos trois pays. »
La participation vietnamienne au 8ème Sommet vise non seulement à doper les secteurs phares du Triangle, mais également à consolider le partenariat intégral avec le Laos et le Cambodge.