Josep Borrell, haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité de l'Union européenne (UE). Photo : AFP/AVI |
Le 8 août dernier, l’Union européenne, qui assure la coordination des pourparlers de Vienne, soumettait aux participants son texte final visant à réactiver le Plan d’action global sur le nucléaire iranien. L’Iran a demandé quelques ajustements, qui ont été qualifiés de raisonnables par Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne et coordinateur pour le dossier du nucléaire iranien. L’Union européenne a par la suite informé les autres parties prenantes des demandes iraniennes. La majorité des parties les ont acceptées, a affirmé le représentant de l’Union européenne.
Le 24 août, le gouvernement iranien a confirmé avoir reçu une réponse de Washington. Téhéran va étudier très attentivement cette réponse, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien Nasser Kanaani.
La balle est donc dans le camp des Iraniens...
Des avancées significatives...
Josep Borrell semble optimiste. Un accord pourrait être conclu dès cette semaine, a-t-il estimé.
Le 22 août, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov approuvait le texte de l’Union européenne.
Tous les regards étaient donc tournés vers les États-Unis, ces derniers jours. «L’obtention d’un éventuel accord semble désormais plus réaliste qu’il y a deux semaines», a déclaré le porte-parole du département d’État américain, Ned Price. Même si les ajustements proposés par l’Iran n’ont pas été officiellement publiés, il semblerait, selon un haut responsable américain, que Téhéran aurait notamment renoncé à exiger le blocage de certaines inspections de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). «L’AIEA serait à nouveau en mesure de superviser le régime d’inspections le plus drastique ayant jamais existé», a déclaré ce même responsable, avant de préciser que les inspections internationales «resteraient en place pour une durée indéterminée» en cas d’accord.
... mais pas encore la confiance
Deux jours avant que ne lui parvienne la réponse des États-Unis, l’Iran accusait encore la partie américaine de faire traîner en longueur les pourparlers. «Les Américains tergiversent et il y a de l’inaction du côté européen», aurait ainsi déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani...
Selon les analystes, les récentes déclarations des États-Unis et de l’Iran, les deux voix les plus décisives dans la relance de l’accord, démontrent que le plus dur reste de rétablir un climat de confiance réciproque... Cette confiance est pourtant essentielle et même urgente, a alerté le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres, qui estime que le futur accord doit être sufisamment solide pour que tout retrait unilatéral soit désormais impossible.
Le fait est que dans un monde au bord de l’embrasement, un nouvel accord sonnerait comme un signal fort et positif...