Des signes positifs
Le gouvernement de Joe Biden a rétabli certaines des dérogations qui s’appliquaient aux pays et aux sociétés étrangères impliqués dans des projets nucléaires civils en Iran. Annulées sous la présidence de Donald Trump, ces dérogations permettent d’envisager des réponses concrètes à certains problèmes d’ordre technique, mais elles permettent surtout d’envisager un compromis et une sortie de crise honorable, a expliqué le département d’État américain.
Le neuvième cycle de pourparlers sur le nucléaire iranien à Vienne. Photo: IRNA/AVI |
Cette main tendue des États-Unis a été saluée par la République islamique. La levée de certaines sanctions est à considérer comme un geste de bonne volonté de la part de Washington, a déclaré le 5 février le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir- Abdollahian.
Beaucoup d’analystes se sont montrent désormais optimistes quant à l’avenir de l’accord sur le nucléaire iranien. C’est le cas de Joseph Borrell, le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, qui a dit son espoir d’une issue rapide.
D’après des sources à Vienne, un projet d’accord d’une vingtaine de pages sur la reprise du Plan global d’action conjoint (JCPOA) est en cours d’élaboration. Le texte propose certains amendements pour le pacte de 2015, conformément aux nouvelles exigences.
Des défis majeurs
Pour les États-Unis, les pourparlers sont parvenus à un stade où une conclusion devient urgente. Un accord répondant aux préoccupations-clés de toutes les parties est en vue, mais s’il n’est pas conclu dans les prochaines semaines, les avancées nucléaires de l’Iran rendront impossible un retour au texte de 2015, estime Washington.
Selon Joseph Borrel, les divergences importantes entre Washington et Téhéran constituent la principale pierre d’achoppement. «Il y a une offre américaine. Il y a une contre-offre. Je ne sais pas si cela va durer une, deux ou trois semaines, mais nous sommes certainement dans les dernières étapes de la négociation», a-t-il déclaré.
Le diplomate iranien en chef Hossein Amir Abdollahian. Photo: IRNA/AVI |
De son côté, le diplomate iranien en chef Hossein Amir Abdollahian a jugé que les mesures américaines, jusque-là encore «sur papier» étaient «bonnes, mais pas suffisantes». Il a également demandé à Washington de manifester sa bonne volonté par des actions plus concrètes.
Force est donc de constater que si toutes les parties souhaitent rétablir l’accord de 2015 et ont fait chacune des gestes en ce sens, tant que le niveau de confiance réciproque restera aussi faible, elles ne parviendront sans doute pas au résultat escompté.