Nouvelle approche du processus de paix au Proche-Orient

Anh Huyen
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(VOVworld) - L’Assemblée nationale française a récemment adopté une résolution visant à reconnaître l’Etat palestinien. La France est ainsi devenue le cinquième pays d’Europe occidentale à soutenir la création d’un état palestinien, après la Suède, le Royaume Uni, l’Irlande et l’Espagne. Dans la mesure où le processus de paix au Proche-Orient se trouve dans une impasse, les états qui se prononcent en faveur de l’Etat palestinien sont plus nombreux et considèrent que leur soutien est une manière de promouvoir ce processus.

(VOVworld) - L’Assemblée nationale française a récemment adopté une résolution visant à reconnaître l’Etat palestinien. La France est ainsi devenue le cinquième pays d’Europe occidentale à soutenir la création d’un état palestinien, après la Suède, le Royaume Uni, l’Irlande et l’Espagne. Dans la mesure où le processus de paix au Proche-Orient se trouve dans une impasse, les états qui se prononcent en faveur de l’Etat palestinien sont plus nombreux et considèrent que leur soutien est une manière de promouvoir ce processus.

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Photo: AFP

Avec 339 voix pour, 151 contre et 16 abstention, les députés français ont adopté la résolution invitant le gouvernement français à reconnaître l’Etat palestinien. Bien que non contraignante et très symbolique, cette résolution démontre encore une fois la déception de l’Europe et du monde entier face à l’impasse dans laquelle se trouve le processus de paix au Proche-Orient.

La communauté internationale oeuvre pour la paix

Juste avant l’adoption de la résolution à l’Assemblée nationale française, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius avait souligné que la France souhaitait reconnaître l’Etat palestinien sans passer par les négociations, vu la situation dans la bande de Gaza. Lors de son déplacement dans la  bande de Gaza, Federica Mogherini, la haute représentante aux affaires étrangères de l’Union européenne avait, elle aussi indiqué que les Gazaouis et le monde entier  souhaitent que la guerre cesse dans cette région. Il est temps que le monde agisse pour éviter que le conflit ne perdure encore 40 ans. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a reconnu que l’échec d’une solution politique au conflit israélo-palestinien avait poussé de nombreux gouvernements à reconnaître l’Etat palestinien. Depuis la signature des accords d’Oslo il y a 20 ans, aucune négociation de paix n’a abouti et après l’échec de l’initiative lancée en avril dernier par Washington, le processus de paix au Proche-Orient semble même gelé. La communauté internationale a compris que l’espoir d’une paix au Proche-Orient n’a jamais été aussi fragile et qu’il est grand temps d’agir.

Nouvelle approche pour promouvoir la solution de «deux Etats»

Depuis toujours, les autorités palestiniennes cherchent à établir un Etat pour la Cisjordanie et la bande de Gaza dont la capitale se trouverait à Jérusalem-Est. En 2012, l’Assemblée générale de l’ONU avait reconnu le statut d’observateur de la Palestine. Alors que la plupart des pays en voie de développement ont reconnu l’Etat palestinien, l’Europe occidentale qui soutient les Etats-Unis, estime quant à elle, que cet état ne peut être établi que sur la base de pourpalers de paix avec Israël. Cependant, après l’échec des récents efforts de Washington visant à renouer les pourparlers israélo-palestiniens, les pays d’Europe occidentale se montrent de plus en plus impatients face aux politiques de l’Etat hébreu. La reconnaissance de l’Etat palestinien par 7 pays membres de l’UE, situés en Europe de l’Est (Bulgarie, Chypres, Hongrie, Malte, Pologne et Roumanie) et celle récente de cinq pays d’Europe occidentale démontrent à l’évidence leur déception face à l’échec du processus de paix.

Dans l’immédiat, la France prévoit de demander au Conseil de sécurité de l’ONU d’adopter une résolution, ouvrant la voie au règlement du conflit israélo-palestinien en 2 ans. Dans cette perspective, Paris proposera l’organisation d’une conférence internationale sur la paix au Proche-Orient destinée à réunir les membres du Conseil de sécurité de l’ONU, les pays de l’Union européenne et de la Ligue arabe.

La liste chaque jour plus longue des pays qui acceptent de reconnaitre l’Etat palestinien est un signe positif qui pourrait aider à régler ce conflit dont les premières victimes sont les habitants de la région. Les Etats-Unis, proches alliés d’Israël, vont devoir chercher une autre approche pour régler ce conflit. Le soutien des pays européens à l’Etat palestinien, bien que symbolique pour l’instant, montre que lorsque les pourparlers politiques ne peuvent aboutir en dépit de tous les efforts mis en place, la pression de la communauté internationale peut devenir un moyen efficace pour rectifier le processus de paix au Proche-Orient./.


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