Moscou renforce sa présence au Moyen-Orient

Hong Van
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(VOVworld) - Ils sont en lutte contre l’Etat islamique. Ils viennent de renouer avec la Turquie et projettent d'utiliser la grande base militaire que constitue l'Iran pour frapper Daesh en Syrie... "Ils", ce sont les Russes qui sont de plus en plus présents au Moyen-Orient

(VOVworld) - Ils sont en lutte contre l’Etat islamique. Ils viennent de renouer avec la Turquie et projettent d'utiliser la grande base militaire que constitue l'Iran pour frapper Daesh en Syrie... "Ils", ce sont les Russes qui sont de plus en plus présents au Moyen-Orient, à mesure que les Américains le sont de moins en moins.          

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Soldats russes. Photo: EPA/VNA

Du fait de leur politique de rééquilibrage vers l'Asie, les Etats-Unis ont tendance à réduire leur présence au Moyen-Orient, ce qui profite à la Russie, désireuse quant à elle d'accroître son influence sur cette région du globe.     

Une présence accrue...

Ce retour a tout d'un retour en force. C'est en effet sous la forme d'une intervention militaire en Syrie qu'il s'est amorcé, il y a de cela presque un an. Les frappes aériennes russes ont permis la destruction de nombreuses positions de l’Etat islamique. Mais elles ont aussi permis au président Bashar al-Assad de reprendre plusieurs régions contrôlées jusque-là par l’opposition.

La Russie a aussi décidé de renouer avec la Turquie. Les deux pays étaient en effet en froid, suite à la destruction, imputée aux forces turques, d'un avion militaire russe. Ils sont désormais réconciliées. Cette réconciliation spectaculaire, elle a été scellée par une excuse officielle du président turc Recep Tayyip Erdogan, que la Russie a aussitôt acceptée. Mais elle a surtout été scellée par une défiance partagée envers les pays occidentaux, lesquels se sont montrés particulièrement critiques quant à la grande purge menée par le président Erdogan après le coup d’Etat manqué de juillet, coup d'Etat que le président russe avait été quant à lui l'un des tous premiers à condamner...     

Autre point: la Russie a reçu l'aval de Téhéran pour utiliser la base d'Hamedan.  Même si cette première tentatice de coopération militaire russo-iranienne s'est soldée par un échec, échec dû à des erreurs techniques semble-t-il, elle constitue un évènement en soi: jamais jusqu'à présent, l'Iran n'avait ainsi autorisé l'utilisation d'une de ses bases militaires pour lancer des attaques sur le territoire d'un pays tiers.     

A noter, enfin, que la première conférence tripatrite Iran-Russie-Azerbaïdjan a eu lieu début août à Bakou, la capitale azerbaïdjanaise, et que cette rencontre aura permis à ces 3 grands producteurs pétroliers de se rapprocher.

... qui inquiète l’Occident   

Ce retour de la Russie au Moyen-Orient préoccupe les Etats-Unis, même si Moscou s'est défendu de vouloir rivaliser avec quiconque sur le terrain. Le porte-parole du Département d’Etat américain Mark Toner a d'ailleurs prévenu que Washington resterait vigilant, en particulier sur cette ébauche de coopération militaire russo-iranienne susmentionnée.  

C'est bel et bien à un retour de la Russie au Moyen-Orient qu'est en train d'assister la communauté internationale. Et force est de constater que sous la direction du président Vladimir Poutine, Moscou aura réalisé une grande avancée dans le rééquilibrage des forces, et ce, à l’échelle mondiale.    

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