(VOVworld) - L’assurance-maladie a vu le jour au Vietnam, il y a 20 ans. Elle est aujourd’hui l’un des piliers de la Sécurité sociale. Les bons résultats enregistrés depuis 20 ans ont été reconnus la semaine dernière à l’Assemblée nationale. A noter qu’une réforme profonde sera engagée pour faire en sorte que cette prestation bénéficie davantage à la population et ce, de manière à garantir les droits de l’homme dans le pays.
Le Vietnam accorde beaucoup d’importance à la santé de son peuple. C’est ce qui ressort du rapport de l’Assemblée nationale sur la couverture d’assurance-maladie et sur les acquis obtenus au titre des deux dernières décennies. En effet, entre 2009 et 2012, le taux de couverture de l’assurance-maladie a augmenté de 8,6%. Le budget accordé par l’Etat à l’assurance-maladie est passé de 4.537 milliards de dongs en 2009 à 16 mille 937 milliards de dongs en 2012.
Un pilier de la Sécurité sociale
Si en 2009, l’assurance-maladie a connu un excédent de dépense de 3 mille milliards de dongs, l’an dernier, elle a vu son budget résiduel s’élever à près de 13 mille milliards de dongs. 70% de la population vietnamienne ont accès à l’assurance-maladie, ce qui constitue un vrai progrès et un pas en avant vers une couverture nationale totale. Nguyen Van Tien, vice-président de la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, estime :
20 ans après son lancement et 4 ans après l’entrée en vigueur de la loi sur l’assurance-maladie, le Vietnam a récolté de bons succès en la matière. 70% des Vietnamiens sont couverts par l’assurance-maladie. Ce résultat est d’autant plus encourageant que le Vietnam est un pays pauvre ayant un revenu annuel de 1.700 dollars par habitant. Sachant que l’Etat a pris en charge presque 100% des primes d’assurance pour les minorités ethniques, les enfants de moins de 6 ans et les personnes âgées. C’est là une grande politique de l’Etat.
Les résultats obtenus sont énormes mais peut-on faire mieux ?
Paralèllement à l’augmentation du taux d’assurés, l’Etat tente d’améliorer la qualité du soin sanitaire en installant notamment des équipements plus modernes dans les hôpitaux. Mais, cela ne suffit pas. Les députés ont plaidé pour une meilleure gestion des établissements sanitaires publics et une amélioration des compétences du corps sanitaire.
A propos de l’innovation dans la gestion des hôpitaux, M. Tien propose :
Pour assurer la transparence dans les établissements publics, il faut séparer les consultations destinées aux bénéficiaires d’assurance-maladie de celles réservées aux non assurés. Les consultations pour les non assurés devraient s’organiser en dehors de l’hôpital et être assurées par un personnel différent. Il faut donc une zone particulière pour ces consultations et les hôpitaux doivent pouvoir accéder aux crédits pour la construction de ces zones.
Selon ce même député, pour que l’assurance-maladie profite vraiment aux habitants, une expertise auprès de la Caisse d’assurance-maladie est indispensable :
A mon avis, une expertise de la caisse d’assurance-maladie qui serait menée par des experts indépendants est nécessaire. Lors des débats à l’Assemblée nationale sur la loi relative à l’assurance-maladie en 2008, des voix se sont élevées pour réclamer la création d’un service chargé de ce travail. Jusqu’à présent, le pays compte 2 mille agents seulement. Cet effectif devrait augmenter dans les temps à venir. Leurs compétences seront aussi améliorées.
La loi sur l’assurance-maladie sera modifiée lors de sa 6e session de l’Assemblée nationale. Le gouvernement a soumis à l’Assemblée nationale un nouveau barème de frais des soins médicaux qui sera appliqué dans les hôpitaux de même classe. Fort de ses acquis obtenus, le Vietnam poursuit le perfectionnement de sa politique en matière d’assurance-maladie et ce, tant pour mieux soigner ses habitants que pour garantir l’accès au soin à chacun.