 Réunion des ministres de l’Environnement et de l’Énergie du G20, le 22 juillet. Photo: aa.com.tr |
C’est la première fois que le réchauffement climatique et ses conséquences étaient débattus en profondeur entre hauts responsables des vingt pays les plus riches du monde.
Un accord, un communiqué…
Les ministres du G20 ont signé un accord réitérant leur engagement à l’Accord de Paris (COP21) et ont publié un communiqué commun axé sur trois points principaux. Premier point: protéger la biodiversité; défendre les fonds naturels et restaurer les écosystèmes par des solutions fondées sur la nature; protéger et restaurer les sols, les ressources en eau, les océans et les ressources marines; prévenir et réduire les déchets en plastique. Deuxième point: utiliser de manière responsable les ressources en stimulant les domaines du textile et de la mode durable, l’éducation et la formation; reconnaître le lien entre la biodiversité et le changement climatique. Dernier point: établir une feuille de route sur la finance durable consacrée aux actions écologiques; considérer la protection des écosystèmes comme un élément essentiel du système financier mondial.
«C’est la première fois que nos objectifs sont rendus contraignants aux pays représentant 80% du PIB mondial et jusqu’à 85% des émissions de carbone», a déclaré le ministre italien de la Transformation écologique Roberto Cingolani. Il est nécessaire d’accélérer les actions contre le dérèglement climatique à tous les niveaux, a-t-il souligné en insistant sur le rôle crucial du G20 dans la réalisation de l’objectif de limiter la hausse des températures mondiales autour de 1,5-2 degrés Celcius et de stimuler la reprise durable de l’économie mondiale après la pandémie.
 Des bateaux bloqués sur le lac Oroville asséché, au nord de la Californie. Photo: AFP/TTXVN |
… et des défis multiples
Si chacun a voulu se montrer constructif, les ministres de l’Environnement et de l’Energie des 20 pays n’ont toujours pas réussi à s’entendre sur la limite de la hausse des températures.Les discussions sur l’abandon progressif de l’énergie issue du charbon se sont avérées particulièrement difficiles entre d’une part, les États-Unis, le Japon et les pays européens et de l’autre, la Chine, la Russie et l’Inde.Aucun consensus ne s’est dessiné non plus sur la réduction des exploitations gazo-pétrolières en raison de l’opposition des producteurs de pétrole.
Selon des rapports indépendants publiés avant cette conférence, le G20 aurait accordé plus de 3,3 milliards de dollars de subvention au développement des énergies fossiles depuis la signature de l’Accord de Paris de 2015, ce qui est en totale contradiction avec les engagements pris lors de la COP21.
«Nous avons besoin d’un engagement clair de tous les pays du G20 envers l’objectif de limiter la hausse des températures à 1,5 degré Celsius d’ici la fin de la décennie», a martelé le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.
A moins de 100 jours du Sommet de l’ONU sur le changement climatique (COP26) qui doit se tenir en novembre en Écosse, il est plus que jamais nécessaire que les pays du G20, qui sont à la fois les plus riches et les plus polluants, s’accordent sur la part de responsabilité que chacun d’entre eux souhaite endosser vis-à-vis de l’avenir de l’Humanité.