L’Union fait la force

Anh Huyen
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(VOVworld) - Après une série d’activités diplomatiques du ministre indonésien des Affaires étrangères, Marty Natalegawa, et notamment ses rencontres avec ses homologues vietnamien, philippin et cambodgien, vendredi dernier, les ministres des Affaires étrangères de l’ASEAN ont adopté le principe en six points sur la mer Orientale. Ce texte prouve encore une fois que l’union et le consensus sont des facteurs décisifs faisant la force et l’attraction d’une des associations régionales réussies du monde.


(VOVworld) - Après une série d’activités diplomatiques du ministre indonésien des Affaires étrangères, Marty Natalegawa, et notamment ses rencontres avec ses homologues vietnamien, philippin et cambodgien, vendredi dernier, les ministres des Affaires étrangères de l’ASEAN ont adopté le principe en six points sur la mer Orientale. Ce texte prouve encore une fois que l’union et le consensus sont des facteurs décisifs faisant la force et l’attraction d’une des associations régionales réussies du monde.

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Les ministres des Affaires étrangères indonésien Marty Natalegawa et cambodgien Hor Namhong, à Phnom Penh (Photo: AFP)


La paix, la stabilité et la sécurité en mer Orientale constituent un sujet d’intérêt commun pour les pays de l’ASEAN tout comme pour les autres pays de la région et du monde. La mer Orientale n’est pas une question bilatérale entre certains pays aséaniens et la Chine. Conscient de cela, le chef de la diplomatie indonésienne, Marty Natalegawa, a multiplié la semaine dernière ses déplacements en Asie du Sud-Est, afin de persuader les membres de l’ASEAN de soutenir une déclaration commune du bloc sur la mer Orientale.

Lors de la conférence de presse internationale tenue vendredi après-midi à Phnompenh, au nom du président de l’ASEAN, le vice-Premier Ministre et ministre cambodgien des Affaires étrangères Hor Namhong a rendu public le principe en six points de l’ASEAN sur la mer Orientale. Dans ce texte, les ministres aséaniens des Affaires étrangères réaffirment les engagements des pays membres envers six principes qui sont : observer pleinement la Déclaration sur la conduite des parties en mer Orientale (DOC) ; guider l’application de la DOC ; achever dans les meilleurs délais le code de conduite en mer Orientale (COC) ; respecter les principes reconnus du droit international, dont la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982 (CNUDM) ; continuer de faire preuve de retenue et ne pas recourir à la force et prôner un règlement pacifique des litiges, conformément au droit international, et notamment à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982 (CNUDM). Le vice-Premier Ministre et ministre cambodgien des Affaires étrangères, Hor Nam Hong, affirme : « Les  ministres des Affaires étrangères des pays de l’ASEAN sont déterminés à intensifier leurs consultations au sein de l’Association, afin de promouvoir les mesures indiquées dans le principe, conformément au Traité de coopération et d’amitié en Asie du Sud-Est de 1976 et à la Charte de l’ASEAN de 2008. »

La publication par le président en exercice de l’ASEAN du principe en six points de l’ASEAN sur la mer Orientale a chassé les doutes sur la divergence des pays membres de l’Association sur la question de la mer Orientale, doutes émergés lors de la 45e conférence des ministres des Affaires étrangères de l’ASEAN qui a pris fin il y a une semaine à Phnom Penh sans aboutir à un communiqué conjoint. L’adoption du principe en six points de l’ASEAN sur la mer Orientale montre que l’ASEAN reste unie et continue de promouvoir son rôle central dans la résolution des problèmes « chauds » de la région dont celui de la mer Orientale. Ce principe montre que le consensus des dix pays aséaniens sur la question de la mer Orientale crée une base qui garantit le respect par les parties concernées du droit international dans leur conduite au sein de cette zone maritime. Le principe en six points sur la mer Orientale prouve encore une fois que bien qu’il existe des différends, finalement tous placent les intérêts communs de l’Association en priorité et s’emploient à trouver une voie commune dans le règlement d’un problème, même s’il est complexe et sensible. C’est d’ailleurs ce que préconise le Vietnam qui ne cesse d’affirmer que les intérêts nationaux ne peuvent pas être séparés de ceux de la région. Non seulement les pays côtiers, mais aussi tous les pays membres doivent partager la responsabilité de maintenir la paix en mer Orientale. Le vice-ministre vietnamien des Affaires étrangères Pham Quang Vinh estime : « Premièrement, il faut garantir l’application du droit international, y compris le respect de la souveraineté et de l’indépendance nationale, et régler pacifiquement les litiges sans recourir à la force. Deuxièmement, l’ASEAN doit promouvoir davantage d’outils, de moyens et de forums liés à la politique, à la sécurité et à la coopération pour le développement de la région, comme notamment le Traité de coopération et d’amitié en Asie du Sud Est, la zone dénucléarisée, et la Déclaration sur la conduite des parties en mer Orientale, tout comme les forums de l’ASEAN. Tout cela est indispensable. »

Aucun membre de l’ASEAN n’est une puissance mondiale, mais ensemble, en tant qu’association, l’ASEAN est une force attractive pour toutes les puissances mondiales. L’ASEAN ne peut jouer un rôle central dans la région que si l’association est elle-même unie et solidaire. L’adoption du principe en six points sur la mer Orientale réaffirme encore une fois que la force de l’ASEAN réside dans son unité et son consensus.

 

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