L'UE exprime le désir d'accroître son influence dans l'Indo-Pacifique (Photo : UM)
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Les États membres de l’Union européenne entendent redynamiser différents domaines de coopération avec leurs partenaires régionaux, notamment le commerce, l’adaptation au changement climatique, la défense de la libre navigation maritime, l’application du droit international, les luttes contre la désinformation, le terrorisme et la criminalité organisée.
Le nouveau pôle géopolitique d’Asie
Le texte approuvé par les Vingt-Sept répond à l’appel des États-Unis, lesquels invitent leurs alliés à multiplier les interventions en Indo-Pacifique. Pour rappel, l’ancien président américain Donald Trump avait lancé l’initiative «Pour une région Indo-Pacifique ouverte et libre» dont l’objectif était de renforcer l’influence politique, militaire et diplomatique des États-Unis dans la région et de défendre les intérêts économiques du pays.
Parmi les membres de l’Union européenne, la France a été le premier pays à publier une stratégie Indo-Pacifique.
En mars dernier, le Royaume-Uni a également fait savoir qu’après sa sortie de l’Union européenne, il se tournerait vers l’Indo-Pacifique, le nouvel axe géopolitique mondial.
Des officiers à bord du navire de commandement Tonnerre de la Marine française se préparent à accoster au port de Cochin à Kochi, en Inde, le 30 mars 2021 (Photo : AFP)
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L’approche de Bruxelles
Situé au carrefour des intérêts politiques et économiques mondiaux, l’Indo-Pacifique représente la moitié de la population mondiale, dispose de multiples ressources naturelles et compte parmi les axes maritimes vertébraux du monde. La région est aussi celle des économies les plus dynamiques du 21e siècle. Convoitée, elle est devenue la pomme de discorde entre les plus grandes puissances mondiales (États-Unis, Russie, Chine, Japon, République de Corée, Inde, Australie) qui y disputent leur influence politique et économique. Refusant d’être distancée dans cette course, l’Union européenne souhaite s’impliquer dans différents secteurs de coopération, notamment les aides humanitaires, l’adaptation au changement climatique, la réponse au déséquilibre de la biodiversité et à la pollution environnementale. Bruxelles entend jouer aussi un rôle crucial dans la protection des droits de l’homme, le maintien de la libre navigation maritime et le respect du droit international.
La stratégie adoptée par l’Union européenne vise à maintenir une région Indo-Pacifique ouverte, libre et basée sur le droit international. L’Union s’engage en priorité à collaborer avec ses partenaires dans la région pour résoudre les conséquences de la crise sanitaire, relancer les productions industrielles et stimuler une reprise socioéconomique durable et inclusive.