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La création de cette unité s’inscrit dans le cadre de la stratégie de cybersécurité de l’Union européenne. La mission qui lui est attribuée est de combattre le nombre croissant d’incidents liés à la cybersécurité, qui ont des répercussions sur les services publics, sur la vie des entreprises et des citoyens. Mais elle devrait également permettre aux partenaires du secteur privé, qui agissent jusque-là de manière séparée, de disposer d’une plateforme virtuelle et physique de coopération pour lutter contre les cyberattaques majeures dont ils sont victimes.
Les participants pourront partager des expériences, mais aussi des informations en temps réel sur les menaces qui planent dans leurs domaines respectifs.
Par ailleurs, cette nouvelle unité sera chargée d’élaborer un plan de réaction aux incidents en prenant appui sur ce qui se pratique déjà au niveau de chaque pays, de constituer des équipes réactives, de mettre en place des protocoles d’assistance mutuelle, de créer des mécanismes de surveillance et de détection. Elle regroupera différents acteurs de l’écosystème de la cybersécurité, qui seront chargés de mettre leurs ressources en commun à des fins d’assistance mutuelle. Parmi les entités qui seront intégrées, on retrouvera différentes agences de cybersécurité des États membres, comme l’Anssi en France ou le BSI en Allemagne, mais aussi le Cert européen, les autorités de police et Europol, les ministères des Armées et des Affaires étrangères. C’est l’Agence européenne pour la cybersécurité qui sera dans un premier temps chargée d’assurer le secrétariat de la structure.
Cette unité spécialisée dans la cybersécurité prendra la forme d’un bureau physique installé à Bruxelles, doublé d’un espace virtuel pour le partage sécurisé d’informations. Son financement sera assuré par la Commission européenne. Elle devrait en principe être opérationnelle à compter du 30 juin 2022, et tourner à plein régime dès 2023. Si, dans un premier temps, l’organisation est réservée aux seuls établissements publics, le projet de la Commission prévoit une ouverture aux acteurs du secteur privé à l’horizon 2023.